MORT DU PARTICRATE ET FLAMINGANT WILFRIED MARTENS – OVERLIJDEN VAN PARTICRAAT EN VLAAMS-NATIONALIST WILFRIED MARTENS

wilfried-martens

EN ECOUTANT ET EN LISANT LA PRESSE, ON SE CROIRAIT EN COREE DU NORD !

L’ancien premier ministre Wilfried Martens (°1936) s’est éteint le  10 octobre 2013. Bien que les médias du régime, fidèles à la particratie, le dépeignent unisson comme un grand homme d’Etat (on se croirait en Corée du Nord…), il était, d’un point de vue institutionnel, un nationaliste “flamand” convaincu qui a causé des dommages indescriptibles à la Belgique et aux Belges. Son fédéralisme linguistique et ses réformes de l’Etat éclipsent ses mérites au niveau de l’assainissement du budget national pendant les années 1980.

Je salue son engagement en faveur de l’émancipation “flamande” et la lutte pour l’autonomie. Il s’est investi en ce sens avec conviction et avec résultat“. Ainsi salue le séparatiste Bart De Wever (N-VA) le défunt Wilfried Martens. N’en déplaise à ceux qui ne souhaitent pas l’entendre: Martens n’était pas un homme d’Etat belge, bien au contraire!

Expo58Martens s’est engagé dans le soi-disant mouvement “flamand” en tant qu’étudiant. Pendant l’Expo de 1958, il entreprit sa première action médiatisée. Jeune flamingant, il devint président d’un comité de jeunes qui protestait partiellement à tort – car l’Expo était officiellement bilingue – contre la méconnaissance de la langue néerlandaise au cours de l’Exposition universelle. Le comité réussit à faire organiser un jour “flamand” (lire: flamingant) à l’Expo. En 1959, Martens organisa une manifestation pour l’amnistie en faveur des flamingants qui avaient collaboré avec l’occupant allemand durant la Deuxième Guerre Mondiale. Au début des années 1960, il adhéra au  VVB (“Vlaamse” Volksbeweging; Mouvement Populaire “flamand”), où il défendait déjà l’idée de la transformation de la Belgique unitaire en un Etat fédéral.

Une Belgique fédérale

Le VVB est un groupe de pression flamingant, créé en 1957, qui au début de son existence, se limitait à la défense de la culture et de la langue. Sous l’influence de figures comme Coppieters (plus tard président de la Volksunie) et de Martens le mouvement évolua vers une association à vocation institutionnelle.

Le 4 février 1962, Martens décrivait lors d’une allocution tenue pour le VVB sa vision sur la future Belgique fédérale:

1) le territoire de la soi-disant communauté “flamande” et “wallonne” devrait être reconnu comme un territoire de culture homogène par la fixation de la frontière linguistique. Les communes à facilités devaient disparaître;

2) les communautés devaient disposer d’un propre pouvoir législatif, exécutif et juridique;

3) les entités fédérées devaient disposer d’une autonomie très poussée, tant sur le plan socio-économique que sur le plan culturel. C’est pourquoi il fallait scinder l’enseignement notamment. Selon Martens, l’enseignement était en effet “tout à fait conçu dans un esprit français […] et non […] adapté à la nature propre ( ! ) des jeunes ‘Flamands’”;

4) les entités fédérées devaient avoir la capacité de prélever leurs propres impôts;

5) Bruxelles ne deviendrait pas une région à part entière, mais un “territoire fédéral” sous contrôle du gouvernement fédéral;

6) il fallait instaurer un Sénat paritaire, élu par les assemblées législatives des entités fédérées (W. MARTENS, De Memoires: Luctor et Emergo, Tielt, 2006 pp. 48-53).

Le lecteur attentif aura remarqué que la majorité de ce programme très radical et très nationaliste a été réalisé à l’heure actuelle. Une fois que le fédéralisme fut acquis en 1991, le VVB défendait d’ailleurs le prochain pas “logique”: le séparatisme.

Fédéralisme ou révolution

Martens était sans doute un nationaliste radical. Le 22 juin 1963, lorsque quelques milliers de flamingants manifestaient à Wezembeek-Oppem à l’occasion de la fixation de la frontière linguistique, Martens formulait ses ambitions ainsi: “Donnez-nous des armes, nous voulons la révolution!” (K. CAMPS, De Vlaamse beweging in Mechelen, 1945-1970, Louvain, 2002).

Martens a cependant nuancé ces faits plus tard, même s’il est légitime de se poser la question de savoir où se trouve la « nuance » dans ses propos. Il aurait déclaré : “Si la conspiration contre la ‘Flandre’ réussit, il faut que les ‘Wallons’ et les Bruxellois sachent qu’il y aura une marche définitive sur Bruxelles avec comme but le renversement  […] de la Belgique […] unitaire. […] Si votre dictat est exécuté alors ce sera […], la révolution! […]’ Derrière moi, des militants “flamands” avaient pris place sur le podium avec la banderole “Donnez-nous des armes”. “Eux et eux seuls ont lancé l’appel “donnez-nous des armes”. (De Morgen, 6 décembre 2003).

André Cools
André Cools

Les Jeunes-CVP et la présidence du parti

En 1965, Martens devenait membre du CVP. Entre 1967 et 1972, il était président des Jeunes du CVP.  En cette qualité, il a élaboré un Manifeste pour la fédéralisation de la Belgique, qui servirait comme projet lors des “réformes” de l’Etat suivantes (plus ou moins à l’instar des résolutions rédicales du parlement “flamand” de 1999 qui ont servi de balises pour les réformes de l’Etat subséquentes).

Ensuite, Martens fut président du CVP pendant 7 ans. Entretemps, le parti s’était scindé sur base linguistique en un CVP et un PSC. Pendant les années septante, Martens travaillait aux côtés du nationaliste “flamand” Hugo Schiltz (VU) et du nationaliste “wallon” André Cools (BSP) à la transformation de la Belgique en une fédération.

Premier ministre de la Belgique

Après que Martens fut devenu premier ministre de la Belgique en 1979 – et il le resterait durant 12 ans (hormis quelques mois) – il a transformé notre pays de la façon la plus drastique depuis son indépendance. Surtout la deuxième réforme de l’Etat (1980) infligea un coup énorme à la Belgique unitaire. Les communautés et les régions obtenaient de larges compétences. De nombreuses compétences nationales comme l’environnement, l’aménagement du territoire, le sport, l’aide aux personnes, le tourisme, la culture, les médias, les soins de santé préventives, l’urbanisme, le logement et l’économie furent scindés.

Martens et/en Dehaene
Martens et/en Dehaene

La troisième réforme de l’Etat de 1988, préparé par Jean-Luc Dehaene (voir notre texte) et exécutée par Martens, ajouta aux matières scindées les travaux publics, l’enseignement, la politique d’énergie, la politique scientifique, des parties du marché de l’emploi et les transports publics. En 1989, Bruxelles devint une région à part entière et en 1993 – une année après le dernier gouvernement Martens – la Belgique fut transformée en Etat fédéral.  Le fait que tout ce processus de fédéralisation soit totalement inconstitutionnel (voir notre texte) ne dérangeait ni la particratie, ni Martens.

Le VVB riait sous cape. La révolution anti-belge avait presque réussi.

Au niveau socio-économique et budgétaire, Martens a pourtant réussi à relancer l’économie et à assainir les finances. C’est bien le seul point positif que le B.U.B. retient de sa longue carrière politique. Toutefois, même cette thèse est critiquable puisque l’obsession de Martens pour le communautaire ainsi que le coût du fédéralisme ont pesé et pèsent toujours comme une chape de plomb sur les finances publiques (voir l’article convergent du professeur Luc Huyse, “Mantra van non-beleid” dans le Standaard du 12 octobre 2013).

Pas de pacification

En dépit des concessions monumentales aux nationalistes “flamands” et “wallons”, cette dernière réforme de l’Etat ne fut, en réalité, pas plus qu’un armistice temporaire. En 2001, un nouvel accord communautaire voyait le jour avec la scission de l’agriculture, du commerce extérieur, de la coopération au développement et de la tutelle sur les provinces et les communes. Dix ans plus tard, un accord communautaire encore plus vaste sur la sixième (!) réforme de l’Etat fut conclu, de nouveau à huis clos (voir nos textes). A peine signé, l’accord fut déjà mis en cause par de nouvelles exigences nationalistes (comme le B.U.B. l’avait d’ailleurs prévu il y a trois ans déjà, voir notre texte) et une septième (!) réforme de l’Etat fut mise en avant. Le parti de Martens – devenu entretemps le CD&V ultra-flamingant – exige le “confédéralisme”, tout comme le parti du séparatiste De Wever (N-VA).

Vu que confédéralisme égale séparatisme, la politique de Martens évoque finalement le premier point et la raison d’être du parti le plus radical en Belgique: “Vlaams” Belang, parti raciste et séparatiste.

En réaction au décès de Martens, Vlaams Belang ne reproche même pas les réformes de l’Etat à Martens. Dans un communiqué de presse du 10 octobre 2013, le parti séparatiste ne critique que la procédure des conflits d’intérêt (introduite en 1980) et la création de la région bruxelloise. Il s’agit d’une tactique classique des separatistes: exagérer les petites compensations lors de chaque grande victoire nationaliste pour ensuite pouvoir aller encore plus loin.

Het kartel CD&V-N-VA/Le cartel CD&V-N-VA (2004-2008)
Het kartel CD&V-N-VA/Le cartel CD&V-N-VA (2004-2008)

La tournure confédéraliste

Mais malgré tout cela, Martens ne se sentait pas séparatiste. Selon lui, le confédéralisme était en effet une ‘fiction juridique’. Il a condamné le confédéralisme  que son parti avait adopté en 2001 – et à juste titre – parce que ce concept ne repose que sur la volonté d’Etats indépendants de collaborer avec les autres dans quelques matières spécifiques. “Tout dépend donc de la bonne volonté et de l’intérêt éventuel des partenaires confédéraux. Et on peut en effet se demander pourquoi cette bonne volonté serait encore présente après une scission dans les faits [le séparatisme précède bel et bien le confédéralisme, B.U.B.], en Belgique”.

Quelque soit le positionnement flamingant du CD&V, les flamingants radicaux ne se contenteraient, selon Martens, que de “la scission totale du pays et l’abolition de toutes les institutions belges”. C’est pourquoi il aspirait, selon ses propres dires, à un achèvement du projet fédéraliste et se prononça contre les “réformes qui progressent sans fin”.

Néanmoins, Martens laissait la porte ouverte à de nouvelles réformes. Outre une entité fédérée belge, la “Flandre” devait, en effet, devenir une entité fédérée européenne, “qui exercerait elle-même ses compétences au sein de l’Union européenne” (comme si l’U.E. reconnaissait les régions!). La radicalisation flamingante le ‘préoccupait’: “on veut davantage saper le sytème fédéral, mais on n’est pas capable de concevoir une alternative efficace et cohérent”. (W. MARTENS, Ibidem, Tielt, 2006, p.  pp. 783-785).

Evidemment, il passait sous silence le fait qu’il était lui-même un des instigateurs de ce radicalisme. Il s’agit donc de paroles en l’air et non convaincantes.

Fin de carrière

Depuis 1990, Wilfried Martens fut président du PPE chrétien-démocrate (Parti Populaire Européen). Sur le plan européen multilingue, il n’a pourtant jamais prôné de scissions, mais a au contraire soutenu l’idée de plus de compétences européennes. Comprenne qui pourra.

Au niveau belge, ses derniers faits d’armes politiques datent de 2008 et de 2009, lorsqu’il fut désigné à deux reprises comme « explorateur royal ». Après la chute du gouvernement Leterme, il ouvrit la voie au gouvernement Van Rompuy, qui avait au moins le mérite de conserver le statu-quo institutionnel jusqu’en 2009. Fin 2009, Martens prépara le gouvernement Leterme-II, dont la chute mènerait à la plus grande crise politico-institutionnelle dans l’histoire de la Belgique et – surtout – à la sixième “réforme” de l’Etat qui, heureusement, n’est pas encore réalisée aujourd’hui.

Début octobre 2013, il passait le flambeau du PPE au Français Joseph Daul. Quelques jours plus tard, il est décédé.

Conclusion

Martens fut l’incarnation du fédéralisme linguistique, un système qui depuis cinquante ans détricote et scinde la Belgique.  Comment faut-il concilier cette évolution avec ses convictions chrétiennes? Cela reste un mystère pour le B.U.B.. Il est dès lors impossible de considérer cette personne comme un homme d’Etat, sauf d’un Etat “flamand”, par ailleurs inexistant.  Martens a lui-même réalisé davantage en faveur de l’indépendance “flamande” que l’ensemble du Vlaams Blok et de la N-VA. 

L’héritage de ce triste sire est un labyrinthe institutionnel qui ne peut être éliminé que par les unitaristes belges.

martensw

 

ALS JE DE PERS LEEST EN HOORT, ZOU JE JE IN NOORD-KOREA WANEN !

Op 10 oktober 2013 overleed oud-premier Wilfried Martens (°1936). Hoewel de particratische regimemedia Martens unisono als een groot staatsman afschilderen (men zou zich haast in Noord-Korea wanen…) was hij op institutioneel vlak een overtuigde Vlaams-nationalist die België en de Belgen onnoemelijk veel schade berokkend heeft. Zijn taalfederalisme en staatshervormingen werpen een zwarte schaduw op zijn verdiensten inzake de sanering van de nationale begroting in de jaren 1980.

Ik prijs Martens’ ‘inzet voor de Vlaamse ontvoogding en het autonomiestreven. Hij deed dat met overtuiging en resultaat’. Aan het woord is de separatist Bart De Wever die een lofrede voor de overleden Wilfried Martens uitspreekt. Jammer voor wie het niet horen wil, maar Martens was geen Belgische staatsman – integendeel!

Martens kwam als student terecht in de zogenaamde “Vlaamse” beweging. Op de Expo in 1958 liet hij voor het eerst van zich horen. Als jonge flamingant schopte hij het tot voorzitter van een jeugdcomité dat deels onterecht – want de expo was officieel tweetalig – protesteerde tegen de miskenning van het Nederlands op de Wereldtentoonstelling. Het comité slaagde erin een “Vlaamse” (lees: flamingantische) dag te laten organiseren op de Expo. In 1959 organiseerde hij een amnestie-betoging ten voordele van de flaminganten die tijdens de Tweede Wereldoorlog met de Duitse bezetter collaboreerden. Hij werd begin jaren 1960 lid van de VVB (“Vlaamse” Volksbeweging). Daar ijverde hij voor de omvorming van het unitaire België tot een federale staat.

 

Het unitaire België - La Belgique unitaire
Het unitaire België – La Belgique unitaire

Een federaal België

De VVB was een in 1957 ontstane flamingantische drukkingsgroep en had in aanvang louter culturele en taalkundige doelen. Onder invloed van figuren als Coppieters (later voorzitter van de Volksunie) en Martens transformeerde de beweging zich in een organisatie die institutionele eisen stelde.

Op 4 februari 1962 schetste Martens in een redevoering voor de VVB hoe dat federale België er moest uitzien:

1) het grondgebied van de zogenaamde “Vlaamse” en “Waalse” gemeenschap moest door taalgrensafbakening als homogeen cultuurgebied worden erkend. De faciliteitengemeenten dienden te verdwijnen;

2) die gemeenschappen moesten over een eigen wetgevende, uitvoerende en rechterlijke macht beschikken;

3) de deelstaten moesten zowel over een zeer ruime sociaal-economische als een culturele autonomie beschikken.

Daarbij moest o.a. het onderwijs gesplitst worden. Volgens Martens was dat immers “volledig in Franse geest […] opgevat en niet […] aangepast aan de eigen aard ( ! ) van de Vlaamse jongeren”;

4) de deelstaten moesten eigen belastingen kunnen heffen;

5) Brussel zou geen aparte deelstaat worden, maar een “bondsgebied” onder federaal gezag;

6) er moest een paritaire Senaat komen, verkozen door de wetgevende vergaderingen van de deelstaten (W. MARTENS, De Memoires: Luctor et Emergo, Tielt, 2006 pp. 48-53).

De aandachtige lezer zal opgemerkt hebben dat een het grootste deel van dit uiterst radicale en nationalistisch geïnspireerde  programma vandaag verwezenlijkt is. Pas nadat het federalisme werkelijkheid was geworden schoof de VVB in 1991 de volgende “logische” stap naar voren: het separatisme.

Federalisme of revolutie

Zonder twijfel was Martens een radicale nationalist. Op 22 juni 1963 manifesteerden n.a.v. de vastlegging van de taalgrens enkele duizenden flaminganten in Wezembeek-Oppem. Wilfried Martens verwoordde zijn ambities toen zo: “Geef ons wapens, wij willen de revolutie!” (K. CAMPS, De Vlaamse beweging in Mechelen, 1945-1970, Leuven, 2002).

Martens heeft deze uitspraak weliswaar later genuanceerd, al kan er na het lezen van de volgende woorden weinig sprake zijn van een “nuancering”.  Hij beweerde immers : “Als de samenzwering tegen ‘Vlaanderen’ […] slaagt, dan moeten de Walen en de Brusselaars weten dat er een definitieve mars op Brussel komt met als doel de omverwerping van het unitaire […] België. […] Komt uw dictaat tot executie, dan […], is het revolutie! […]’ Achter mij stonden op het podium Vlaamse militanten met spandoek “Geef ons wapens”. Zij, en zij alleen, hebben de roep “Geef ons wapens” gelanceerd”. (De Morgen, 6 december 2003).

 

Martens et/en Schiltz
Martens et/en Schiltz

De CVP-Jongeren en het partijvoorzitterschap

In 1965 werd Martens lid van de CVP. Tussen 1967 en 1972 was hij voorzitter van de CVP-Jongeren. In die hoedanigheid werkte hij een Manifest uit voor de federalisering van België, dat bij de komende “staatshervormingen” als blauwdruk zou dienen (ongeveer zoals de beruchte resoluties van het “Vlaams” parlement uit 1999 voor latere “staatshervormingen”).

De volgende zeven jaar was Martens voorzitter van de – inmiddels van de PSC op taalbasis afgesplitste – CVP. Samen met o.a. Vlaams-nationalist Hugo Schiltz (VU) en Waals-nationalist André Cools (BSP) werkte hij gedurende de  jaren zeventig aan de omvorming van België tot een federatie.
 
Premier van België

Toen Martens in 1979 premier van België werd – en dit dertien jaar zou blijven (op een aantal maanden na) – veranderde hij ons land op de meest ingrijpende manier sedert zijn onafhankelijkheid. Vooral de tweede staatshervorming (1980) gaf het unitaire België een enorme klap. De gemeenschappen en de gewesten verkregen ruime bevoegdheden. Milieu, ruimtelijke ordening, sport, bijstand aan personen, toerisme, cultuur, media, de preventieve gezondheidszorgen, stedenbouw, huisvesting, economie … werden allemaal geheel of gedeeltelijk gesplitst.

Een mooie, maar bedrieglijke foto - Un beau photo qui est toutefois trompeux
Een mooie, maar bedrieglijke foto – Une belle photo,mais trompeuse

De derde staatshervorming (1988) die door Jean-Luc Dehaene werd voorbereid (zie onze tekst) en door Martens werd uitgevoerd voegde daar nog openbare werken, onderwijs, energie- en wetenschapsbeleid, delen van de arbeidsmarkt en het streekvervoer aan toe. In 1989 werd Brussel een volwaardig gewest en in 1993 – een jaar na de laatste regering Martens – werd België een federale staat. Dat dit hele federaliseringsproces volstrekt ongrondwettelijk verlopen was (zie onze tekst) deerde noch de particratie, noch Martens. Het VVB lachte in zijn vuistje. De anti-Belgische revolutie was bijna geslaagd.

Op sociaal-economisch en budgettair vlak slaagde Martens er evenwel in de economie aan te zwengelen en de financiën aan te zuiveren. Dat is dan ook het enige positieve punt dat de B.U.B. van zijn lange politieke carrière onthoudt. Nochtans is zelfs deze stelling bekritiseerbaar aangezien de obsessie van Martens voor het communautaire alsook de kost van het federalisme zwaar wogen en nog steeds wegen op de overheidsfinanciën (zie het gelijklopend artikel van professor Luc Huyse, “Mantra van non-beleid” in De Standaard van 12 oktober 2013).

Geen pacificatie

Ondanks de enorme toegevingen aan de “Vlaamse” en de “Waalse” nationalisten, bleek de laatste staatshervorming slechts een tijdelijke wapenstilstand. In 2001 werd een nieuw communautair akkoord afgesloten (splitsing van landbouw, buitenlandse handel, ontwikkelingssamenwerking en de gemeente- en provinciewet). Tien jaar later werd – zoals altijd – in het geheim een nog veel groter akkoord over een zesde (!) “staatshervorming” bedisseld (zie onze teksten). De inkt was amper droog en toch kwamen de nationalisten, zoals de B.U.B. overigens drie jaar geleden voorspeld had (zie onze tekst), met nieuwe eisen voor zevende (!) staatshervorming. Zo eist de partij van Martens – inmiddels de zeer flamingantische CD&V geworden – nu “confederalisme”, net als de partij van separatist De Wever (N-VA).

vAangezien confederalisme met separatisme gelijkstaat, komt de politiek van Martens uiteindelijk uit op het eerste programmapunt en de bestaansreden van de meest radicale partij van België: het racistische en separatistische “Vlaams” Belang;

In een perscommuniqué d.d. 10 oktober 2013 volgend op het overlijden van Martens verweet het Vlaams Belang hem niet de staatshervormingen, maar alleen de in 1980 ingevoerde belangenconflicten en de creatie van het Brussels gewest. Het gaat hier om een klassieke nationalistische tactiek waarbij bij elke grote separatistische overwinning de kleine toegevingen disproportioneel tot grote nederlagen uitvergroot worden om vervolgens nog verder te kunnen gaan…

De confederalistische wending

Maar ondanks dat alles voelde Martens zich geen separatist. Voor Martens was confederalisme immers een “juridische fictie”. Het confederalisme dat CD&V in 2001 aannam, veroordeelde hij – overigens terecht – wegens het feit dat dit concept uitsluitend berust op de bereidheid van onafhankelijke staten om op sommige domeinen samen te werken. “Alles hangt dus af van de goede wil en het eventuele belang van de confederale partners. En men kan zich afvragen waarom die goede wil, na een feitelijke scheiding [separatisme gaat inderdaad confederalisme vooraf, B.U.B.], in België nog aanwezig zou zijn”.

Hoe “Vlaams” CD&V zich trouwens ook zou opstellen, de radicale flaminganten, zo Martens, zouden toch nooit met minder tevreden zijn dan “de volledige scheiding en het opdoeken van alle Belgische instellingen”. Vandaar dat hij, naar eigen zeggen, streefde naar een voltooiing van het federalistische project en zich tegenstander verklaarde van “‘voorthollende’ hervormingen zonder eind”.

Maar er mochten nog wel hervormingen komen, zo Martens. Immers, “Vlaanderen” moest naast een Belgische ook een Europese deelstaat worden “die haar bevoegdheid ook binnen de Europese Unie zelf zou uitoefenen” (alsof de E.U. regio’s erkent!). Naar eigen zeggen baarde de Vlaams-nationalistische “radicalisering” hem zorgen: “men wil het federale bestel verder uithollen, maar men slaagt er niet in een werkbaar en coherent alternatief uit te tekenen”. (W. MARTENS, Ibidem, Tielt, 2006, p.  pp. 783-785).

Dat hij zélf één van de grote wegbereiders geweest is van dit radicalisme verzweeg hij uiteraard. Zijn woorden klinken dan ook hol en niet overtuigend.

Fin de carrière

Vanaf 1990 was Wilfried Martens voorzitter van de christen-democratische EVP (Europese Volkspartij). Op meertalig Europees vlak pleitte hij vreemd genoeg nooit voor splitsingen, maar wel voor meer Europese bevoegdheden. Begrijpe wie begrijpen kan.

EPPOp Belgisch niveau dateerde de laatste politieke wapenfeiten van Martens van 2008 en 2009, toen hij tweemaal « Koninklijk verkenner » werd. Na de val van de regering-Leterme effende hij de weg voor de regering Van Rompuy, die tenminste nog de verdienste had tot 2009 het communautaire status-quo te handhaven. Eind 2009 effende Martens het pad voor Leterme-II, wiens val zou leiden tot de langste politiek-institutionele crisis in de Belgische geschiedenis en – vooral – tot een catastrofale zesde “staatshervorming”, die vandaag gelukkig nog grotendeels in de steigers staat.

Begin oktober 2013 gaf hij de fakkel van de EVP door aan de Fransman Joseph Daul. Enkele dagen later overleed hij.

Besluit

Martens is de incarnatie is van het taalfederalisme dat België sedert vijftig jaar politiek ontrafeld en opgesplitst heeft. Hoe dit te rijmen valt met zijn christelijke overtuiging is voor de B.U.B. een raadsel. Deze persoon kan dan ook onmogelijk een staatsman genoemd worden tenzij dan van een onbestaande “Vlaamse” staat.  Martens heeft op zichzelf méér gedaan voor het streven naar “Vlaamse” onafhankelijkheid dan het hele Vlaams Blok en de N-VA samen.
 
De erfenis van dit individu is een institutionele puinhoop die enkel door Belgische unitaristen kan geruimd worden.