LA N-VA SUR PIED DE GUERRE CIVILE ? – DE N-VA OP VOET VAN BURGEROORLOG?

LA N-VA SUR PIED DE GUERRE CIVILE ?

Nous, les Serbes ont toujours été opprimés. A nous, on a porté des préjudices depuis toujours. Nous vivons sous le joug des musulmans barbares. [i.e. au Kosovo et en Bosnie]. Il y a 600 ans le héroisme du Kosovo a inspiré notre créativité, il a nourri notre fierté et il nous a permis de ne pas oublier que [nous] étions grands, courageux et fiers […]. Aujourd’hui, 600 ans plus tard, nous sommes à nouveau dans un combat, de nouveau on doit se battre. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une lutte armée, bien que l’on ne puisse l’exclure.

Les paroles de Slobodan Milosevic, jadis le leader du parti communiste serbe, république fédérée de la Yougoslavie, datent du 28 juin 1989. Deux ans plus tard, un conflit sanglant éclata dans le pays, conflit qui coûterait la vie à 250.000 personnes. Dans la plupart des cas, quand des pays éclatent ou lorsque des conflits ‘ethniques’ sévissent, cela se fait de façon violente, certainement dans des territoires où la population est mixte : l’Afrique du Sud, le Rwanda, l’Irlande du Nord, le Liban, la Yougoslavie, le Caucase, l’Espagne et Israël… Certes, la Tchéchoslovaquie en 1993 et la monarchie suédo-norvégienne en 1905 étaient des exceptions à la règle parce qu’il y existait une ligne claire de démarcation entre les territoires (l’Autriche-Hongrie, la dernière exception, étant démantelée en 1918 par les vainqueurs de la guerre). Cette violence ne vient jamais tomber du ciel mais est toujours précédée d’une séparation structurelle (p. ex. radicalisation de la société par des réformes institutionnelles comme l’introduction de l’apartheid) et des campagnes de haine.

S’agit-il d’un avertissement pour la Belgique?

Depuis un certain temps, le VB et la N-VA mènent une campagne de haine contre tout ce qui est “wallon” et francophone. Cette offensive est accompagnée d’une forte violence verbale. La campagne de dénigrement a atteint (pour l’instant) son “point culminant” avec les déclarations récentes du membre de la N-VA, Vic Van Aelst, qui ont semé le trouble dans les médias, même dans ceux de la Belgique du Nord, que l’on peut tout de même qualifier de flamingants.

Néanmoins, De Wever a travaillé dur les dernières années pour faire de la N-VA la version “propre” du Vlaams Belang, un parti clairement xénophobe. En effet, à la suite de l’action très raciste et fort médiatisée avec des camions remplis de fausse monnaie dans le Hainaut début 2006 le discours devait être tempéré pour camoufler un peu la vraie nature du nationalisme flamand. Mais cette ligne de conduite ne peut être maintenue à l’infini.

Il y avait les propos négationnistes de De Wever en automne 2007 lorsqu’il approuvait les actes de collaboration du bourgmestre anversois lors de la deuxième guerre mondiale qui aidait les Allemands à déporter les juifs. En mai 2007, De Wever exclama: “Les transferts de la ‘Flandre’ à la ‘Wallonie’ sont comme une transfusion de sang permanente. De plus, il s’agit d’une transfusion à un patient qui est si gentil de pincer nos artères”. En juin 2009, il attaqua de nouveau les quatre millions de Belges du sud du pays: ““Ils sont pendus au biberon fédéral. Nous en avons assez. Plus une goutte !”. Les années suivantes, les prises de position de la N-VA sont devenues de plus en plus dures. Début novembre 2009, De Wever faisait l’éloge de Gerolf Annemans, membre notoire du Vlaams Belang, et l’invitait même de façon implicite à rejoindre la N-VA.

Depuis lors, de plus en plus de membres du Vlaams Belang changent de parti et rejoignent la N-VA, notamment Karim Van Overmeire, une figure de proue du Vlaams Belang. Van Overmeire est également ancien membre du NSV, une organisation néo-nazie. La présidente des jeunes N-VA, Kim Van Cauteren – élue en février 2011 – a d’ailleurs été recrutée dans ce milieu ouvertement fasciste. Le NSV parade en uniforme aux couleurs de l’Allemagne impériale (rouge-blanc-noir), sans doute parce qu’ils ne peuvent pas encore porter le swastika. A part sa haine radicale contre la Belgique, Van Overmeire déclara il y a une dizaine d’années sur la communauté musulmane: “C’est une illusion d’espérer que les musulmans respectent les règles du jeu démocratique dans notre pays”. Quant à De Wever, on note encore ses propos dans l’hebdomadaire allemand Der Spiegel de janvier 2010 lorsqu’il il comparait les soi-disant “Wallons” aux toxicomanes qui se droguent de l’argent soi-disant « flamand ».

Qui plus est, il décrivait la Belgique, malgré son une économie robuste, comme l’homme malade de l’Europe, ce qui a mis en danger la solvabilité de notre pays sur les marchés financiers internationaux.  De Wever est entouré dans son parti par d’autres cas extrêmes, comme Mark Demesmaeker, qui fréquente chaque année l’Yserwaeke, une cérémonie neo-fasciste en Flandre occidentale, et qui participait aux marches paramilitaires de Voorpost à Rhode-Saint-Genèse en 2007. Déjà en 2004, Linda Mbungu – une Congolaise recrutée pour camoufler le caractère raciste de la N-VA – résumait le programme de la N-VA dans Het Belang Van Limburg de façon suivante : “Tout ce que les Wallons font, c’est profiter!”. Cela ne l’a pourtant pas sauvée car on ne l’a plus revue depuis…

Celui qui osait prétendre à cette époque (p. ex. le B.U.B.) que la N-VA ressemblait beaucoup au Vlaams Belang était ridiculisé par bon nombre de citoyens et de journalistes. La N-VA avait atteint au fur et à mesure l’image d’un parti intouchable qui défend la cause “flamande” de façon politiquement correcte. Cette image positive était largement cultivée par la presse jusqu’à la victoire électorale relative du parti aux élections du 13 juin 2010 (seulement 17% des votes belges émis), voire jusqu’au début 2011.
Sinon, il y a encore Jan Peumans  – le président du parlement “flamand”, donc superflu – qui comparait la résistance pendant la deuxième guerre mondiale à la “racaille de rue” ou Lieve Maes – fille de Bob Maes, ancien membre du VNV et fondateur du VMO, organisation paramilitaire interdite – qui était candidate sur la liste du Sénat pour la N-VA ou encore l’élue anversoise du parti, Minneke De Ridder, membre active du Taal Aktie Komitee (oui, c’est ainsi que les flamingants l’écrivent!) ou enfin l’extrémiste fouronnais, Huub Broers, qui a rejoint les rangs du parti en 2010.

Vic Van Aelst, l’avocat ayant réussi l’année passée à faire condamner sa cliente sans aucune preuve matérielle (procès du “meurtre au parachute”) et qui a ensuite oublié de se pourvoir en cassation en temps utile contre l’arrêt de la Cour d’Assises, avait déjà insulté les “Wallons” et les Francophones en décembre 2010 (lorsqu’il n’était pas encore membre de la N-VA) et le 6 avril 2011 (comme nouveau membre du parti). On y a déjà consacré un article. On retient surtout de ces déclarations que la soi-disant “Flandre” serait traitée depuis déjà 180 années comme une région “inférieure” par les soi-disant “Wallons” et qu’il faudrait “se battre” contre eux, surtout en périphérie bruxelloise. Le 27 mai 2011, il a encore enfoncé le clou. Ci-dessous, le lecteur trouvera ces élucubrations les plus remarquables.

1) Après être arnaqué durant 180 années, c’est fini. Je veux bien être solidaire avec les Turcs, mais plus avec les “Wallons”. Mise à part la caricature détestable que l’avocat utilise ici, il est intéressant de constater qu’il insulte aussi indirectement les Turcs parce que ceux-ci sont – on le lit entre les lignes – presque aussi « inférieurs » que les soi-disant “Wallons”, ces derniers incarnant tout le mal ; 2) Ils (les “Wallons”) veulent nous arnaquer et nous considèrent comme leur colonie ; 3) Les politiciens “wallons” violent notre langue”. Ces propos sont lancés à un moment où les politiciens francophones n’ont jamais aussi bien maîtrisé la langue néerlandaise. En revanche, la connaissance du français de leurs homologues néerlandophones se détériore systématiquement.  Van Aelst a encore ajouté que les Francophones « ne cesseront pas avant que le “cabillaud en Mer du Nord ne parle le Français”. Il a répété ces propos à deux reprises: dans le programme “De Ochtend” à la radio de la VRT et dans le journal De Standaard (01.06.11). Van Aelst, qui a 62 ans, deviendra à nouveau père cet été, ce qui lui a fait dire qu’il soignera son enfant la nuit tout en y ajoutant: “pendant ce temps je pourrai réfléchir sur l’injustice nous infligée par les Francophones.” C’est surréaliste…

De telles paroles provenant d’un politicien actif au sein du plus grand parti de Belgique, c’est du jamais vu. On pensait que De Wever n’allait pas y réagir, mais le “leader” – selon Vic Van Aelst – a surpris tout le monde en défendant ouvertement les propos de Van Aelst ! Les paroles que De Wever a prononcées devant 150 entrepreneurs au Limbourg recevront sans doute une place d’honneur dans l’histoire du mouvement flamand: “Vic a dit là quelque chose de façon très critique. Très dure. Je ne l’aurais pas dit de la même façon. D’un autre côté, il a peut-être exprimé des vérités qui dérangent (« inconvenient truths » comme il disait en anglais !). Ce n’est que la vérité qui blesse. (sic) Ce sont les partis qui font campagne sous le sloganl’union fait la force » [le CDH] qui ne parlent toujours pas le néerlandais. » (sic). « Toujours pas. Les négociations se déroulent encore toujours en français, malgré le fait que l’on vive au 21ième siècle et que les centres de gravité économiques aient entretemps radicalement changé dans notre pays […]. Vic n’a pas mis le doigt sur la plaie. Il l’a mis pleinement dedans […] Je ne vais pas désavouer Vic en public.”

De Wever estime donc que les propos de Van Aelst manquaient juste un peu de nuances. Le président de la N-VA n’a que quelques remarques sur la forme. Selon lui, il n’y a que la vérité qui blesse. Autrement dit: tout ce qui blesse est vrai. De Wever pense donc qu’il est normal de comparer les “Wallons” aux parasites et que la collaboration avec les nazis ou l’extermination des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale soient justifiées. Ce que les nazis disaient sur les Juifs n’étaient bien évidemment pas la vérité, mais cela blessait tout de même. Son discours soi-disant “intellectuel” ne constitue donc qu’un écran de fumée qui cache la vraie âme belligérante des nationalistes flamands.

De Wever estime qu’il est impossible de négocier en Français parce qu’on vit au 21ième siècle. Quid alors des pourparlers menés en anglais ou en français aux Nations Unies et à l’Union européenne ? De plus, selon De Wever, l’usage de la langue française serait d’autant moins justifié que le point de gravité économique se trouve en “Flandre”. En réalité, sans s’en rendre compte, De Wever déclare ainsi que le quasi-monopole du français était justifié à l’époque en Belgique parce que jusque dans les années 1960, l’économie du pays était plus forte dans le sud. De plus, s’il s’avère que dans 10 ans, l’économie du sud de la Belgique a devancé celle du nord, De Wever serait-il en faveur d’une Belgique francophone?

Le soutien de De Wever aux propos haineux de Van Aelst – qui prend visiblement du plaisir en humiliant les Belges francophones – revêt une importance capitale. Ainsi, l’image édulcorée de la N-VA vole en éclats. Gerolf Annemans du Vlaams Belang remarquait à juste titre que les propos de l’avocat sont “comme le langage du Vlaams Belang”. De façon aussi lucide, il se demandait pourquoi la N-VA négocie toujours et renonce à opter pour la scission immédiate de la Belgique. Tout ceci est évidemment l’humiliation suprême et bien méritée des partis traditionnels francophones dans la poursuite de leur politique d’apaisement qui (comme nous l’avons déjà remarqué en octobre 2010 – il y a donc sept mois) favorise les nationalistes. En revanche, les autres partis soi-disant “démocratiques” néerlandophones observent un silence honteux. Si Vic Van Aelst et Bart De Wever s’étaient exprimés ainsi sur les Juifs, les Marocains ou les Roms, le centre de l’égalité des chances aurait tout de suite porté plainte devant un juge. Mais ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, peut l’être demain.

Observons enfin qu’il ne s’agit pas ici de déclarations de quelques groupes marginaux: la N-VA et le VB possèdent ensemble 39 sièges (un nombre qui leur permet d’être la plus grande ‘famille’ politique à la Chambre des Représentants, bien que cette position soit partagée avec les ‘socialistes’). On dit que Bart De Wever est un homme avec qui on peut négocier. Or, avec Milosevic, Karadzic et Mladic on a aussi négocié pendant des années. Entretemps, ils ont commis des massacres et l’on considère aujourd’hui ces personnes comme des criminels de guerre.  Si Vic Van Aelst et De Wever se comportaient de façon logique, ils devraient tirer la conclusion finale de leur raisonnement: exterminer physiquement les « sous-hommes » francophones. On craint en effet que ces cris désespérés et frustrés des nationalistes flamands ne soient qu’un prélude à des actes de violence visant à transformer la Belgique en une Yougoslavie de la Mer du Nord. Toutefois, c’est à ce moment-là qu’ils feront connaissance avec la force immense de la nation belge. Dans un certain sens, la N-VA fait plus pour la Belgique unitaire que les 20 derniers gouvernements fédéraux réunis.


DE N-VA OP VOET VAN BURGEROORLOG?

Wij Serviërs zijn altijd al onderdrukt geweest. Wij werden altijd benadeeld. Wij leven onder het juk van de barbaarse moslims [i.e. in Kosovo en Bosnië]. Zeshonderd jaar inspireerde de heldhaftigheid van Kosovo onze creativiteit, voedde het onze trots en liet het ons toe om niet te vergeten dat wij […] groots, moedig en trots waren […]. Zeshonderd jaar later , vandaag, zijn we opnieuw in een strijd verwikkeld, moeten we opnieuw strijd voeren. Geen gewapende strijd weliswaar, al mogen we die niet uitsluiten”.

De datum is 28 juni 1989 en aan het woord is Slobodan Milosevic, de toenmalige partijleider van Servië, deelrepubliek binnen het federale Joegoslavië. Twee jaar later verzonk Joegoslavië in een bloedig conflict, dat meer dan 250.000 mensenlevens zou kosten. Als landen uiteenvallen of ‘etnische’ conflicten plaatsvinden, gaat dat in de overgrote meerderheid van de gevallen met geweld gepaard, zeker in gebieden waar de bevolking vermengd is: Noord-Ierland, Libanon, Joegoslavië, Kaukasus, Spanje, Zuid-Afrika, Israël, Rwanda… Daarentegen vormden Tsjechoslovakije in 1993 en Zweden-Noorwegen in 1905 uitzonderingen op deze regel omdat daar een heldere scheidslijn bestond tussen de gebieden. Oostenrijk-Hongarije, de enige andere uitzondering, werd in 1918 door de overwinnaars van de oorlog ontmanteld. Dat geweld komt er nooit zomaar, maar wordt altijd voorafgegaan door structureel geweld (bv. racialisering van de maatschappij door institutionele hervormingen zoals de invoering van apartheid) en haatcampagnes.

Gaat het om een waarschuwing voor België?
Sedert geruime tijd voert naast het VB ook de N-VA een meer en meer systematische en actieve haatcampagne tegen alles wat “Waals” en Franstalig is. Dit offensief wordt gevoerd met stevig verbaal geweld. Die hetze bereikte een voorlopig “hoogtepunt” door de recente uitlatingen van advocaat en N-VA-lid Vic Van Aelst, die onlangs voor grote opschudding in de media zorgden, zelfs in Noord-België waar de media toch bekend staan als “Vlaams”-gezind.

Nochtans heeft De Wever de voorbije jaren met veel ijver gewerkt om van de N-VA de “propere” versie van het racistische Vlaams Belang te maken. Na de zeer racistische en erg mediatieke actie met bestelwagens vol vals geld in Henegouwen begin 2006 moest het discours een beetje getemperd worden om de ware aard van het Vlaams-nationalisme een beetje te verdoezelen. Maar dat houd je niet lang vol. In mei 2007 donderde het al: De geldstroom van Vlaanderen naar Wallonië is als een permanente bloedtransfusie. En wel naar een patiënt die zo vriendelijk is om onze slagaders toe te nijpen. Wij hebben er genoeg van. De Wever deed in het najaar van 2007 ook negationistische uitspraken m.b.t. tot de joden door de deportatie van joden door het collaborerende Antwerpse gemeentebestuur tijdens de Tweede Wereldoorlog als normaal af te doen. In juni 2009 schoffeerde De Wever nogmaals de vier miljoen Zuid-Belgen: “De Franstaligen hangen maar aan de federale zuigfles. We hebben er genoeg van. Geen druppel meer !”. De volgende jaren ging het steeds verder. Begin november 2009 zong De Wever de lof van notoir Vlaams Belang-lid Gerolf Annemans en vroeg hem impliciet om naar zijn partij over te stappen. Wie toen beweerde (bijv. de B.U.B.) dat de N-VA veel weg had van het Vlaams Belang werd door menig burger en journalist op hoongelach onthaald. N-VA kreeg stilaan het imago van de “onaantastbare” partij die de “Vlaamse” zaak op politiek-correcte wijze verdedigde. Dat gunstig imago zou zijn hoogtepunt bereiken na de relatieve verkiezingsoverwinning van de N-VA (slechts 17% van de uitgebrachte stemmen in België) bij de federale verkiezingen van 13 juni 2010.

Ondertussen stappen wel meer en meer Vlaams Belangers over naar de N-VA, onder hen onlangs nog Karim Van Overmeire, een heel zware pion op het schaakbord van het Vlaams Belang, en tevens oud-lid van het neo-nazistische NSV. Ook de voorzitter van Jong-N-VA, Kim Van Cauteren – verkozen in februari 2011 – werd in die ronduit fascistische kringen gerekruteerd. Het ge-uniformeerde NSV tooit zich in de kleuren van het keizerlijke Duitsland (rood-wit-zwart), kwestie van het hakenkruis (nog) niet naar boven te moeten halen. Naast zijn rabiate haat tegen België heeft hij ook wat problemen met de immigratie. 10 jaar geleden wist Van Overmeire het volgende over de moslimgemeenschap te vertellen: “Het is een illusie te hopen dat de moslims de democratische spelregels in ons land zullen naleven”. Wat De Wever betreft, noteren we nog zijn uitspraak in het Duitse Der Spiegel (december 2010) toen hij de “Walen” met drugsverslaafden (aan “Vlaams” geld) vergeleek en het economische België ten onrechte als de zieke man van Europa afschilderde, wat de kredietwaardigheid van ons land op de internationale markten in gevaar bracht. Natuurlijk wordt De Wever binnen zijn partij omringd door ervaringsdeskundigen, zoals Mark Demesmaeker, die jaarlijks de neo-fascistische Ijzerwake frekwenteert en in 2007 zij aan zij met de paramilitaire militie Voorpost door Sint-Genesius-Rode marcheerde. Al in 2004 vatte Linda Mbungu – een Congolese “excuustruut”, binnengehaald om het racistische karakter van de N-VA te verdoezelen, – de zaak als volgt samen in Het Belang Van Limburg: “Al wat de Walen doen is profiteren”. Het mocht echter niet baten. We hebben deze zwarte dame niet meer teruggezien.

En dan zwijgen we nog over Jan Peumans – nota bene voorzitter van het overbodige “Vlaams” parlement – die het verzet tijdens Wereldoorlog II “straatcrapuul” noemde, de aanwezigheid van Lieve Maes – dochter van Bob Maes, oud-VNV’er en stichter van het verboden VMO – op de Senaatslijst van de N-VA, de Antwerpse N-VA-verkozene Minneke De Ridder, actief lid van het extremistische Taal Aktie Komittee (ja, zo schrijven de taalminnende Vlaams-nationalisten dat !) of de Voerense straatterrorist Huub Broers die in 2010 de gelederen van de partij vervoegde…

Vic Van Aelst, de advocaat die er verleden jaar in slaagde om een vrouw zonder enig materieel bewijs in de cel te doen belanden (zgn. “parachutemoord”) en daarna op de koop toe “vergat” het cassatieverzoek tegen het arrest van het Hof van Assisen tijdig in te dienen, haalde al enkele malen zwaar uit naar de “Walen” en de Franstaligen. Dit gebeurde in december 2010 als bijna-lid van de N-VA en op 6 april jl. als kersvers lid van de partij. We besteedden daaraan reeds een artikel. Uit zijn uitspraken onthouden we vooral dat het zogenaamde “Vlaanderen” al 180 jaar als een minderwaardig gewest door de zogenaamde “Walen” zou behandeld zijn en dat er – voornamelijk in de Brusselse Rand – “gestreden” zal moeten worden. Op 27 mei 2011 deed hij er nog een schepje bovenop. We geven zijn meest markante uitspraken letterlijk weer:

1) “Na 180 jaar gepluimd te zijn, is het gedaan. Ik wil perfect solidair zijn met de Turken, maar niet meer met de Walen”. Los van de wansmakelijke karikatuur die de advocaat hier maakt, is het opvallend dat hij impliciet ook de Turken beledigt. Ook die zijn – zo lezen we tussen de lijnen – minderwaardig, maar minder erg dan de “Walen”, die het kwaad als het ware personificeren. 2) “Ze (de “Walen”) willen ons uitpluimen en zien ons als hun kolonie.” 3) “De ‘Waalse’ politici verkrachten onze taal”. Dat zegt hij wel op een moment dat de Franstalige politici nog nooit zo goed het Nederlands beheersten en dat de kennis van het Frans bij de Nederlandstalige politici er stelselmatig op achteruitgaat. Als klap op de vuurpijl voegde Van Aelst er nog aan toe dat “ze” niet zullen rusten alvorens “de kabeljauw aan de Noordzee Frans spreekt”. Zijn uitspraken zou hij achtereenvolgens in het radioprogramma De Ochtend en in de krant De Standaard (01.06) kracht bij zetten. De 62-jarige Van Aelst wordt komende zomer opnieuw vader. “Ik zal ‘s nachts voor mijn kindje zorgen”, zo Van Aelst. En hij voegde er aan toe : “dan kan ik nadenken over het onrecht dat de Franstaligen ons aandoen.” Je houdt het niet voor mogelijk…

Dat dit van een politicus komt die actief is bij de grootste partij van België, is ongezien. Wij dachten op z’n minst dat de voorzitter van de N-VA hier niet op zou reageren. Maar Bart De Wever – de “leider” volgens Vic Van Aelst – reageerde verrassend genoeg wel en keurde de uitspraken van Van Aelst zelfs goed ! De Wevers woorden, uitgesproken vóór 150 ondernemers in Limburg, krijgen ongetwijfeld een ereplaats toebedeeld krijgen in de geschiedenis van de Vlaamse Beweging: “Vic heeft daar iets gezegd wat zeer cassant is. Steenhard. Ik zou dat niet op die manier gezegd hebben. Anderzijds. Hij heeft daar misschien een aantal « inconvenient truths » (sic) verteld. Ce n’est que la vérité qui blesse. (sic) Het zijn wel de partijen die opkomen met l’union fait la force [het CDH] die nog altijd geen Nederlands spreken. (sic) Nog altijd niet. De onderhandelingen gebeuren nog altijd in het Frans. Ook al zitten we in de 21ste eeuw. Ook al liggen de economische zwaartepunten in ons land intussen helemaal anders […]. Vic heeft zijn vinger niet op die wonde gelegd. Hij heeft hem er los ingestoken. […] Ik ga Vic publiek niet afvallen.”
Kortom, De Wever vindt dat Van Aelst in al zijn fanatisme eigenlijk gewoon wat kritisch was en heeft enkel een paar aanmerkingen over wat de vorm betreft. Enkel de waarheid kwetst, zegt De Wever. Anders gezegd: alles wat kwetst, is de waarheid. De Wever vindt het dus normaal dat de “Walen” voor parasieten worden uitgescholden en dat de collaboratie tijdens Wereldoorlog II of de Jodenvervolging een heldendaad was. Wat de nazi’s over de joden zeiden was niet de waarheid, maar het kwetste wel… Hoe flinterdun zijn discours, dat als intellectueel moet doorgaan, in werkelijkheid is, bewijzen ook zijn uitlatingen over de “onderhandelingen” (sic). De Wever houdt het niet voor mogelijk dat die in het Frans verlopen omdat we in de 21ste eeuw zitten. Het Nederlands is dus de taal van de 21ste eeuw? En wat met de gesprekken in het Engels of het Frans in de Verenigde Naties en de E.U.? Hij vindt het bovendien onkies omdat het economisch zwaartepunt in het zogenaamde “Vlaanderen” ligt. Krasse taal, want De Wever zegt hier eigenlijk – zonder het zelf te beseffen – dat het gerechtvaardigd was dat België tot medio jaren 1960 op politiek vlak een Franstalige staat was. Niet dat dat ooit echt zo was, maar tot dan lag het zwaartepunt van de economie wél in Zuid-België. Bovendien, als binnen 10 jaar het zgn. “Wallonië” rijker is dan het zogenaamde “Vlaanderen”, is De Wever dus wel gewonnen voor een Franstalig België?

Maar het grootste belang van zijn uitspraken ligt in de steun aan de openlijk racistische ideologie van Van Aelst, die er zichtbaar genoegen in schept anderen te vernederen door het eigene te verheffen. Daarmee ligt, wat er ook gebeurt, het imago van de “softe” N-VA voor eens en voor altijd aan diggelen. Terecht overigens merkte Gerolf Annemans op dat wat Van Aelst zei “Vlaams Belang-praat” was en even juist was zijn analyse betreffende de vraag waarom N-VA nu eigenlijk nog onderhandelt en niet meteen kiest voor de splitsing van België. Dit is voor de Franstalige partijen ook de ultieme en welverdiende vernedering voor hun politiek van “appeasement” die, zoals wij al in oktober 2010 opmerkten – de nationalisten steeds meer zelfvertrouwen geeft. Anderzijds hullen de andere, zogezegd “democratische” Nederlandstalige politieke partijen zich in een beschamend stilzwijgen. Hadden Vic Van Aelst en Bart De Wever zich zo uitgelaten over Joden, Marokkanen of zigeuners dan zou het CGKR hen meteen voor de rechtbank slepen. Maar wat niet is, kan – en zal – nog komen.

Belangrijk is ook de vaststelling dat het hier niet langer gaat om de uitlating van marginale groeperingen: N-VA en VB hebben samen 39 zetels in de Kamer (en zijn daarmee de grootste ‘familie’, zij het samen met de ‘socialisten’). Bart De Wever is een man met wie, zo zegt men, onderhandeld kan worden. Met Milosevic, Karadzic en Mladic werd ook jaren onderhandeld. Ondertussen werden door hen wel massamoorden gepleegd en beschouwen we deze personen nu als oorlogsmisdadigers. Welnu, als Vic Van Aelst logisch en consequent is, zouden ze de uiterste conclusie uit hun redenering moeten trekken: fysiek komaf maken met de Franstalige Üntermenschen. We vrezen inderdaad dat te midden van deze wanhopige en gefrustreerde kreten de enige uitweg die de Vlaams-nationalisten nog rest erin bestaat de daad bij het woord te voegen en een Joegoslavië aan de Noordzee te scheppen. Dan pas zullen ze kennis maken met de immense kracht van de Belgische natie ! In zekere zin doet de N-VA meer voor een unitair België dan de laatste 20 federale regeringen samen.