AMNISTIE ? – AMNESTIE ?

Propagande nazie durant la deuxième guerre mondiale – nazistische propaganda tijdens de tweede wereldoorlog (source image inconnue – bron beeld onbekend)

COLLABORATION ET GENOCIDE: DETAILS DE L’HISTOIRE?

Le 12 mai 2011, le Sénat a approuvé la prise en considération d’une proposition de loi du Vlaams Belang – le fameux « cordon sanitaire » ayant apparemment vécu. Il s’agit d’une proposition qui vise à effacer, « pour l’avenir, tous les effets des condamnations et sanctions infligées du chef d’actes d’incivisme prétendument commis entre le 10 mai 1940 et le 8 mai 1945 », donc pendant la deuxième guerre mondiale. Autrement dit, les anciens collaborateurs devraient recevoir une amnistie totale et leurs familles seraient dédommagées. Le texte est un brouillon, sans références scientifiques et truffé de mensonges et demi-vérités. Pourtant, du côté néerlandophone, la N-VA, le CD&V, la Liste Dedecker, l’OPEN VLD et le SP.a ont voté pour la prise en considération de ce chiffon ultranationaliste, seul GROEN ! ayant voté contre…

Le texte du Vlaams Belang est truffé de mensonges et d’exagérations.  Voici un exemple de la perversion et des mensonges du Vlaams Belang : le VB cite L. Picard, “l’historien de gauche, dont l’honnêteté ne peut être mise en doute”. Il s’agit pourtant de Leo Picard (1888-1981), flamingant radical et… collaborateur pendant la guerre de 1914-18. A cette époque, il était rédacteur en chef du Vlaamsche Post, un important journal activiste financé par l’Allemagne impériale.

Par ailleurs, selon la « Nieuwe Encyclopedie van de Vlaamse Beweging », après la deuxième guerre mondiale, 50.000 collaborateurs ont été condamnés. Personne n’a pourtant été condamné à tort. 242 collaborateurs ont été exécutés (dont 115 néerlandophones, moins de 50% donc et seulement quelques combattants du Front de l’Est). Néanmoins, deux mythes sont répandus intentionnellement par les nationalistes flamands: 1) au Front de l’Est, des « idéalistes » se sont battus contre le communisme athée et 2) la répression dans la rue après 1945 était gravissime. Néanmoins, des collaborateurs comme Prosper De Zitter, Florentine Giralt, Tony Van Dijck et de nombreux autres sont intentionnellement oubliés. Les deux premiers ont fait arrêter des milliers de Belges. Ces derniers ont été déportés, bien entendu sous les auspices des nazis, vers les camps de concentration allemands.

 

Fosse commune remplie de victimes du régime national-socialiste – Massagraf met slachtoffers van het nationaal-socialistisch regime (source image inconnue – bron beeld onbekend)

Dans la proposition de loi, on ne lit rien sur les massacres, sur les camps de concentration, sur les tortures, sur les exécutions de milliers de Belges qu’ils soient Juifs, résistants ou autres. Les victimes, ce sont les “Flamands”. La collaboration est minimisée, voire banalisée: “Il est en outre pratiquement impossible de tracer une ligne de démarcation nette entre collaboration et résistance”. De plus, la collaboration est même glorifiée de façon implicite. Selon le VB, il existait “de nombreuses circonstances atténuantes” pour la collaboration avec un des régimes les plus génocidaires de l’Histoire de l’humanité, c’est-à-dire: la Belgique “anti-flamande” (sic!), les déportations au début de la guerre et la propagande anti-communiste dans les organisations catholiques. Selon le texte des fascistes flamingants, la soi-disant “répression” était sans mesure et sans fin. Des milliers de personnes auraient été condamnées sur la base de lois ayant effet rétroactif. De plus, la « répression » n’aurait été qu’un prétexte dont on se serait servi pour frapper le mouvement « flamand ». On cite: “Les conséquences financières d’une condamnation ou d’une sanction pour «incivisme» [entre parenthèses!] n’étaient pas négligeables”, car, de toute façon, il s’agissait d’ “actes présumés (!!!) d’incivisme”.

Le Vlaams Belang est-il donc aussi d’avis que la deuxième guerre mondiale et les multiples massacres qu’elle a entraînés était justifiée sur la base des circonstances de l’époque, donc notamment la présence de nombreux Juifs dans la société et la crise économique ? Prétendent-ils aussi que la première guerre mondiale était justifiée par la deuxième révolution industrielle qui rendait les gens plus nerveux, comme certains scientifiques le prétendent ? Quant à la Belgique, le mouvement « flamand » avait-il besoin du massacre des Juifs pour « s’épanouir » ? Si c’est le cas, le nationalisme flamand est l’une des plus odieuses idéologies au monde !

Néanmoins, il se pourrait qu’un nombre infime des dizaines de milliers de collaborateurs flamingants ait été traité de façon injuste après la libération… comme c’était d’ailleurs le cas dans tous les pays après cette guerre horrible qu’ils n’ont aucunement voulue. Y avait-il des combattants de l’Est « de bonne foi”? Sans doute. Mais ils se sont battus contre un des alliés, c.-à-.d. contre l’URSS, qui nous a aidé à nous libérer du joug national-socialiste. En outre, n’oublions pas que les autorités belges ont mené une politique de grâce très généreuse après la guerre. Selon le VB en revanche tous les actes d’incivisme ont été « prétendument commis » pendant la guerre. Nous ne connaissons pourtant pas d’acte de collaboration à caractère « civique », à part certains actes commis par les autorités publiques ou les citoyens « en état de nécessité » pour lesquels ils n’ont d’ailleurs pas été punis. Les nationalistes flamands essaient donc de minimiser tous les actes de collaboration en mettant en question leur caractère incivique, ce qui est réprimé par l’article 1er de la loi du 23 mars 1995 tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l’approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la seconde guerre mondiale.

La réévaluation positive des collaborateurs sert à faire oublier leur collaboration avec un régime totalitaire et génocidaire, à minimaliser la trahison de leurs propres compatriotes (souvent avec des tortures et la mort comme conséquence), à faire oublier leurs crimes contre l’humanité, dont le génocide perpétré contre les Juifs. Bien entendu, le VB ne dit mot sur le mouvement flamand fasciste de l’entre deux guerres, ni sur l’argent que ce mouvement a reçu de l’Allemagne depuis 1918. Evidemment, il y avait une épuration après la guerre, une épuration très sévère même – mais pas inhumaine ou injustifiée. En lisant la propagande flamingante avec ses sources tendancieuses, on a l’impression que ce ne sont pas les Juifs ou les tziganes qui ont été les réelles victimes de la guerre, mais les “flamands”. Un tel débat en Allemagne serait inimaginable et susciterait un tollé international.

Toutefois, le plus choquant dans cette histoire macabre n’est pas le comportement du Vlaams Belang. Que des partis néo-fascistes comme le Vlaams Belang ou la N-VA veuillent se prouver à travers de la propagande fasciste est logique, mais le fait que les partis soi-disant “démocratiques” comme l’OPEN VLD, le CD&V et le SP.A s’associent à la démarche des fascistes flamingants en votant pour la prise en considération du débat sur l’amnistie et donc en faveur de la mise en cause, ne fût-ce que partielle, des plus graves crimes commis dans l’histoire de l’Humanité sur la base d’un texte mensonger est parfaitement scandaleux. Imaginez-vous qu’en Allemagne un parti proposerait d’accorder une indemnisation à des ex-officiers du SS et à leur familles, parce qu’ils ont “tellement souffert” après la guerre. Imaginez-vous un débat sur l’amnistie des assassins et des pédophiles de droit commun ? N’était-ce pas ces même partis qui quelques jours auparavant s’étaient offusqués à propos d’une possible libération conditionnelle de Michèle Martin, la femme du pédophile notoire Marc Dutroux ? Vu l’ampleur du massacre perpétré par les collaborateurs flamingants durant la deuxième guerre mondiale, on débattrait donc au parlement d’une amnistie pour des milliers de Dutroux, ce qui est une véritable insulte à l’égard de leurs victimes.

Staf De Clercq, notoir Vlaams-nationaal collaborateur – Collaborateur flamingant notoire (bron beeld onbekend – source image inconnue)

 

COLLABORATIE EN GENOCIDE: DETAILS VAN DE GESCHIEDENIS?

Op 12 mei 2011 nam de Senaat een wetsvoorstel van het Vlaams Belang in overweging – het fameuze « cordon sanitaire » is blijkbaar dood en begraven. Het gaat om een voorstel  « tot uitwissing van alle gevolgen voor de toekomst van veroordelingen en sancties wegens tijdens de periode van 10 mei 1940 tot 8 mei 1945 gestelde vermeende daden», tijdens de Tweede Wereldoorlog dus. Anders gezegd, de oud-collaborateurs zouden een volledige amnestie verkrijgen en hun families zouden schadeloos gesteld worden. De tekst is een kladje, zonder wetenschappelijke verwijzingen en volgestouwd met leugens en halve waarheden. Nochtans hebben aan Nederlandstalige zijde de N-VA, CD&V, LDD, OPEN VLD en SP.A dit ultra-nationalistisch vodje papier in overweging genomen. Enkel GROEN! stemde tegen…

De tekst van het Vlaams Belang staat vol leugens en overdrijvingen. Ziehier een voorbeeld van de verdraaiingen en de onwaarheden die het Vlaams Belang de wereld instuurt. De partij citeert L. Picard « een onverdachte linkse historicus ». Het gaat hier nochtans om Leo Picard (1888-1981) een radicale Vlaams-nationalist en … collaborateur tijdens de Eerste Wereldoorlog. In die dagen was hij hoofdredacteur van de Vlaamsche Post, een belangrijke activistische krant, gefinancierd door het Duitse keizerrijk.

Overigens werden er, volgens de « Nieuwe Encyclopedie van de Vlaamse Beweging », na de Tweede Wereldoorlog 50.000 collaborateurs veroordeeld. Niemand is ten onrechte gestraft. 242 collaborateurs werden geëxecuteerd (waaronder 115 Nederlandstaligens, minder dan 50% dus, en slechts een handvol Oostfronters). Nochtans worden twee mythes doelbewust door de Vlaams-nationalisten verspreid : 1) de Oosftfronters waren « idealisten », die vochten tegen het goddeloze communisme en 2) de straatrepressie na 1945 was vreselijk. Daarbij worden collaborateurs zoals Prosper De Zitter, Florentine Giralt, Tony Van Dijck en zovele anderen doelbewust vergeten. De eerste twee lieten duizenden Belgen aanhouden. Die werden dan onder Duits toezicht gedeporteerd naar Duitse concentratiekampen.

Een amnestiedebat is in Duitsland ondenkbaar – un débat sur l’amnistie est impensable en Allemagne (bron beeld onbekend – source image inconnue)

In het wetsvoorstel lezen we niets over de moordpartijen, de concentratiekampen, de martelingen, de terechtstelling van duizenden Belgen, of ze nu Joden, verzetslieden of andere burgers waren. De collaboratie wordt geminimaliseerd, ja zelfs gebanaliseerd : “Bovendien kan men stellen dat er nauwelijks een scherpe grens te trekken valt tussen collaboratie en verzet”. De collaboratie wordt zelfs op impliciete wijze verheerlijkt. Volgens het VB golden er tal van verzachtende omstandigheden voor collaboratie met één van de meest moordzuchtige regimes in de geschiedenis van de mensheid, zijnde het « anti-Vlaamse » België (sic !), de deportaties aan het begin van de oorlog en de anti-communistische propaganda in katholieke organisaties. Volgens de tekst van de de fascistische flaminganten was de zogenaamde repressie zonder maat noch einde. Duizenden personen zouden veroordeeld zijn op basis van wetten met terugwerkende kracht. Meer nog, de « repressie » was slechts een voorwendsel om de « Vlaamse » Beweging  te treffen: de financiële gevolgen van een veroordeling of sanctie wegens «incivisme» [tussen aanhalingstekens!] waren niet te onderschatten, want het ging alleszins om “vermeende daden (!!!) van incivisme”. 

Is het Vlaams Belang dan ook van oordeel dat de Tweede Wereldoorlog en de ontelbare slachtpartijen die toen plaatsvonden gerechtvaardigd waren op basis van tijdsgebonden omstandigheden, met name de aanwezigheid van talrijke Joden in de samenleving en de economische crisis ? Menen ze ook dat de Eerste Wereldoorlog gerechtvaardigd was omdat de Tweede Industriële Revolutie de mensen nerveuzer gemaakt had, zoals bepaalde wetenschappers opperen? Had, voor wat België betreft, de « Vlaamse » Beweging nood aan de vernietiging van de Joden om « zich te ontvoogden» ? Als dat het geval is, dan is het Vlaams-nationalisme één van de meest hatelijke bewegingen ter wereld !

Niettemin zou het kunnen dat er een verwaarloosbaar aantal van al die tienduizenden flamingantische collaborateurs na de bevrijding op een onjuiste wijze behandeld is… zoals in élk land het geval was na deze vreselijke oorlog die die staten geenszins gewild hadden.  Waren er Oostfronters die « te goeder trouw » waren ? Zonder twijfel. Maar zij vochten tegen één van de geallieerden, m.n. de Sovjet-Unie, die ons geholpen heeft in de bevrijding van het nationaal-socialistische juk. Laten we overigens niet vergeten dat de Belgische overheid na de oorlog een heel gulle politiek van gratie gevoerd heeft. Volgens het Vlaams Belang daarentegen zijn alle daden van incivisme « naar verluidt begaan » tijdens de oorlog. Wij kennen geen enkele daad van collaboratie die niet inciviek was, een aantal daden van de burgerlijke overheid en burgers  gepleegd « uit noodzaak » niet te na gesproken en die overigens niet bestraft werden. De Vlaams-nationalisten proberen dus alle daden van collaboratie te minimaliseren, door hun inciviek karakter in vraag te stellen, hetgeen verboden is door artikel 1 van de wet van 23 maart 1995 aangaande de bestraffing van de ontkenning, de minimalisering, de rechtvaardiging of de goedkeuring van de genocide gepleegd door het nationaal-socialistische regime tijdens de Tweede Wereldoorlog.

De positieve opwaardering van collaborateurs heeft als doel hun collaboratie met een totalitair en genocidair regime te doen vergeten en het verraad aan hun eigen landgenoten (vaak met martelingen en de dood tot gevolg) te minimaliseren. Ook hun misdaden tegen de mensheid, waaronder de genocide gepleegd op de Joden dient weggemoffeld te worden. Vanzelfsprekend zwijgt het VB in alle talen over de fascistische Vlaamse Beweging van tijdens het interbellum, die vanaf 1918 met Duits geld werd ondersteund. Uiteraard was er na de oorlog een epuratie en wel één die heel streng was – zij het nergens onmenselijk of onterecht. Wie de Vlaams-nationale propaganda leest die op tendentieuze bronnen gestoeld is, krijgt de indruk dat niet de Joden of de zigeuners de echte slachtoffers van de oorlog waren, maar wel de « Vlamingen ». Zo’n debat zou in Duitsland ondenkbaar zijn en internationale verontwaardiging opwekken.

Evenwel is het meest schokerende in dit macaber verhaal niet de houding van het Vlaams Belang. Dat neo-fascistische partijen zoals het Vlaams Belang of de N-VA zichzelf met fascistische propaganda willen bewijzen is logisch, maar het feit dat zogezegd « democratische » partijen, zoals OPEN VLD, CD&V en SP.A meegaan in dit fascistisch verhaal door de inoverwegingneming van het amnestiedebat te stemmen en dus minstens gedeeltelijk de ergste misdaden in de geschiedenis van de mensheid in vraag stellen op basis van een leugenachtige tekst, is een echte schande. Stel u eens voor dat in Duitsland een partij zou voorstellen om de ex-officieren van de SS en hun families schadeloos te stellen omdat ze « zoveel geleden » hebben na de oorlog. Kan men zich een debat inbeelden over amnestie voor moordenaars en pedofielen van gemeen recht ? Waren het niet dezelfde partijen die enkele dagen eerder verontwaardigd waren over de mogelijke voorwaardelijke invrijheidsstelling van  Michèle Martin, de vrouw van de beruchte pedofiel Marc Dutroux ? Gelet op de ernst van de misdaden die de Vlaams-nationalistische collaborateurs tijdens de Tweede Wereldoorlog hebben gepleegd, zou men dus in het parlement debatteren over een amnestie voor duizenden Dutroux, wat een echte belediging is voor hun slachtoffers.