INTERVIEW AVEC LE PRESIDENT DU B.U.B.

1) Pouvez-vous exposer le contenu de la réforme fondamentale du parti ?

Il s’agit d’une réforme interne. J’ai fondé le B.U.B. en 2002 par idéalisme dans le but de promouvoir des thèses unitaristes. Nous contribuons régulièrement à cet objectif par la publication de nombreux textes critiquant le fédéralisme linguistique et la particratie. La crise actuelle nous a, en effet, bien aidé. Malheureusement, certains de nos membres se sont écartés de ces priorités en défendant le renforcement de l’État fédéral et les jeux de la « politique politicienne ». Cela n’entre pas dans le cadre unitariste idéal du B.U.B. et nous avons dû à regret nous séparer de certaines personnes. Nous pensons que notre parti doit rester concentré sur un petit nombre d’objectifs clairement unitaristes . Il ne s’agit pas d’extrémisme mais de clarté et c’est justement le manque de clarté qui caractérise la politique belge actuellement.

2) Pensez-vous que la Belgique unitaire est encore réaliste?

Absolument. Dans les années 80 les gens pensaient que le modèle communiste survivrait pendant des siècles en Europe de l’Est ; il en était de même pour le système d’apartheid en Afrique du Sud. Nous savons aujourd’hui ce qu’il en a été. Les systèmes qui ne contribuent pas au bien-être de la population ne survivent pas à moyen et à long terme. Le but du B.U.B. est d’abréger ce terme et de libérer les Belges du fédéralisme linguistique. Compte tenu des inconvénients majeurs de ce système et de l’absence totale d’avantages pour la population à l’exception d’une fraction d’extrémistes et de politiciens, cela est parfaitement possible.

3) Comment voyez-vous l’avenir pour le B.U.B.?

Très positif. Le nombre d’idéalistes qui rejoignent notre parti ne cesse d’augmenter. Notre idéologie se peaufine et se développe sans cesse et surtout, est acceptée par les citoyens. Nous le constatons aux réactions des lecteurs dans les journaux, sur Internet et dans la rue, les seuls canaux ouverts aux opinions des nombreux unitaristes dans notre système de mediacrate et particrate. Suivant une estimation très prudente, (le dernier sondage datant de mars 2007) il y aurait 25% de Belges unitaristes. Le B.U.B. ne sera sans doute pas accepté comme parti politique mais cela n’est pas une nécessité. Nos idées sont fortes, positives, claires et progressistes ; elles feront sûrement leur chemin et elles seront très certainement reprises par d’autres. Mais cela n’a pas d’importance, nous ne faisons pas de politique pour le pouvoir ou pour l’argent. La politique actuelle ne nous intéresse pas, elle est pourrie et égoïste. Nous souhaitons une Belgique unitaire gérée de manière décentralisée au niveau provincial, le maintien des lois linguistiques associée à une politique active de multinguisme. C’est là notre objectif et lorsqu’il sera atteint, notre mission politique sera accomplie.

Hans VAN DE CAUTER