LE SP.A ROMPT LE CORDON SANITAIRE – SP.A DOORBREEKT CORDON SANITAIRE

LE SP.A ROMPT LE CORDON SANITAIRE

Lors des élections communales à Alost, la N-VA a récolté 31% des voix. Cela a mené à la formation quasi-immédiate d’un collège d’échevins, composé de la N-VA, du CD&V et du SP.A.. Alost aura un bourgmestre N-VA (Christophe D’Haese). Quelle est la priorité de ce politicien ? S’occuper d’une meilleure mobilité, des habitations sociales, de l’emploi, de l’image de la ville ? Non, selon D’Haese, la “flamandisation” est prioritaire. C’est pourquoi il y aura à Alost – tout comme à Meise et à Brasschaat, où le N-VA est également au pouvoir – un “Echevin des Affaires flamandes et de l’intégration”. Cet échevin reçoit carte blanche pour exécuter l’entièreté du programme communautaire de la N-VA.

En pratique, cela revient à ceci: 1) de nouveaux panneaux d’accueil aux entrées de la ville portant l’inscription “Alost, ville flamande”; 2) de nouvelles plaques de rue avec un lion “flamand”; 3) l’obligation stricte d’utiliser le néerlandais dans les écoles, aux guichets communaux et dans les crèches; 4) enlever les portraits du Roi et de la Reine « à tous les endroits possibles »; 5) enlever les drapeaux tricolores belges aux bâtiments publics (sauf les jours que le tricolore est obligatoire); 6) ôter l’écharpe tricolore du bourgemestre; 7) promouvoir la dénomination néerlandophone des entreprises commerciales (lire: interdire l’utilisation de noms commerciaux francophones); 8 ) utiliser les bibliothèques comme un “instrument de flamandisation” (lisez: virer tous les livres francophones des bibliothèques).

Bref, à partir de maintenant, à Alost une chasse aux sorcières est ouverte contre tout ce qui est belge et francophone (visés sont non seulement les francophones belges, mais également les étrangers). Ces mesures combinent une politique identitaire avec une politique anti-belge. L’homme qui doit mettre tout cela en œuvre est un certain Karim Van Overmeire. Qui est cet homme ?

Après avoir échangé le VB pour la N-VA en 2010, Van Overmeire déclarait s’être toujours distancié du racisme du Vlaams Belang. Filip Dewinter (VB) y avait réagi de cette façon: “Tenez, lorsqu’il fut mon collaborateur, il fut co-auteur du « programme des 70 points »!”  (23 février 2012). C’était une déclaration importante. Dewinter avouait ainsi ouvertement que le VB est un parti raciste. En 2004, le Vlaams Blok avait en effet été condamné pour racisme. Ensuite, le parti fut dissout et refondé sous le nom de Vlaams Belang. Van Overmeire était non seulement membre de ce parti pendant des décennies, mais aussi un idéologue actif et spécialisé dans les thèses racistes du Vlaams Belang. Pendant sa jeunesse, il fut membre d’organisations fascistes comme le  NSV et Voorpost. Van Overmeire siégeait aussi sans interruption (de 1991 jusqu’en 2010) au Parlement pour successivement le Vlaams Blok et le Vlaams Belang.

Suite à la victoire du Vlaams Belang lors des élections communales de 1989, tous les partis traditionnels ont formé un cordon sanitaire autour du parti: cela signifiait et signifie en principe toujours que chaque parti s’engage à ne pas conclure d’accords politiques quelconque avec le VB. En 1992, le Vlaams Blok présentait la première version de son malfamé programme des 70 points.  Essentiellement, ce programme prône une purification ethnique de la soi-disant “Flandre”. On y retrouve notamment le refus d’une Europe multiraciale, un plaidoyer pour la déportation d’étrangers non européens vers leur pays d’origine, l’interdiction d’acquérir la nationalité belge pour des personnes qui ont des origines allochtones, la fondation d’une “police pour les étrangers”, etc. Ce programme xénophobe est évidemment contraire à la Convention européenne des droits de l’Homme. En 1996, une deuxième version du plan fut publiée. Ce nouveau plan était similaire au précédent, mais cette fois-ci, certains points ont été édulcorés afin de contrer les accusations de racisme. L’architecte de cette nouvelle version du programme des 70 points était Karim Van Overmeire.

La défection de Van Overmeire nous permet également de mieux comprendre les soi-disant “critères de screening” utilisés par la N-VA. En effet, au fur et à mesure que la N-VA a progressé sur l’échiquier politique, de plus en plus de membres du Vlaams Belang sont passés à la N-VA. Selon Bart De Wever (N-VA), ces dissidents sont scrupuleusement « contrôlés ». De Wever veut en effet donner l’impression qu’il existe deux sortes de nationalismes: le nationalisme de la N-VA, c.-à-d. un “bon” nationalisme “civilisé” et linguistique qui ne serait pas raciste et le mauvais “nationalisme ethnique” du Vlaams Belang. Toutefois, De Wever n’a jamais révélé les critères de ce “screening”.  Or, il n’y a qu’un seul critère et il est très simple: les transfuges sont simplement testés sur leur haine envers la Belgique et les francophones. Uniquement ceux qui détestent profondément notre pays et ses habitants francophones, sont accueillis à bras ouverts au sein de la N-VA.

Le cas de Van Overmeire (mais non seulement celui-ci) est la preuve du fait que la N-VA ne voie pas d’inconvénient à accueillir des racistes convaincus pour autant qu’ils soient contre la Belgique et les Belges francophones.

Les événements d’Alost sont des expressions d’une politique identitaire extrémiste. De plus, deux partis traditionnels rompent pour la première fois, fût-ce indirectement, le “cordon sanitaire”, c’est-à-dire le SP.a et le CD&V, deux partenaires de la N-VA. Le SP.A a beau fait savoir qu’il n’était pas d’accord avec la figure de Karim Van Overmeire en tant qu’“Echévin des affaires ‘flamandes’”, il s’est abstenu de critiquer la fonction même.  

Il en résulte que les partis traditionnels ne sont pas à même de combattre l’idéologie fascistoide du VB et de la N-VA parce que leurs propres fondements idéologiques sont (plus ou moins) flamingants. Ainsi, ils octroient non seulement un sauf-conduit au séparatisme, mais également au racisme et à la xénophobie. Ce qui se passe à une échelle microscopique à Alost se déroule aussi au parlement belge, où les partis traditionnels poursuivent sans réserves la “sixième réforme de l’Etat” (lire: démolition de l’Etat) en exécutant ainsi de façon docile les thèses racistes de la N-VA…  

 

SP.A DOORBREEKT CORDON SANITAIRE

Bij de afgelopen gemeenteraadsverkiezingen in Aalst behaalde de N-VA 31% van de stemmen. Dat leidde quasi onmiddellijk tot de vorming van een schepencollege, bestaande uit de N-VA, CD&V en SP.A. Aalst krijgt een N-VA-burgemeester (Christoph D’Haese). Wat is de prioriteit van de man? Betere mobiliteit, meer sociale woningen, minder armoede, meer groen, meer werkgelegenheid, een aantrekkelijker stadsbeeld? Nee, om het in zijn eigen woorden te zeggen: de “vervlaamsing” is prioritair. Zodus krijgt Aalst – net als Meise en Brasschaat waar de N-VA ook de dienst uitmaakt – een “Schepen voor Vlaamse Zaken en integratie”. Die krijgt carte blanche om op communautair vlak het hele N-VA-programma door te voeren. 

In de praktijk komt dit neer op het volgende: 1) nieuwe welkomborden aan de stadsgrenzen (“Aalst, Vlaamse stad”); 2) nieuwe straatnaamborden met daarop een “Vlaamse” leeuw; 3) strenge verplichting tot het gebruik van het Nederlands in scholen, aan loketten van stadsdiensten en in de kinderopvang; 4) verwijdering van de portretten van de Koning en de Koningin op “zoveel mogelijke plaatsen”; 5) verwijdering Belgische driekleuren aan openbare gebouwen (behoudens op dagen dat de driekleur verplicht is); 6) verwijdering tricolore burgemeesterssjerp; 7) promotie Nederlandstalige benaming handelszaken (lees: verbod op Franstalige benaming handelszaken); 8  ) het gebruik van bibliotheken als “instrument van vervlaamsing” (lees: uitzuivering van bibliotheken).

Kortom, in Aalst is vanaf heden een heksenjacht geopend tegen alles wat Belgisch en Franstalig is (dat laatste is overigens niet alleen van toepassing op Belgische Franstaligen, maar ook op vreemdelingen). De maatregelen zijn inderdaad een combinatie van een racistisch-identitaire politiek enerzijds en van een anti-Belgische politiek anderzijds. Revelerend is dat de man die dit alles moet implementeren, niemand minder dan een zekere Karim Van Overmeire is. Uit diens verleden wordt duidelijk dat hij wel wat ideetjes rond integratie heeft…

Na zijn overstap van de N-VA naar het VB in 2010 zei Van Overmeire zich altijd gedistantieerd te hebben van het racisme van die partij. Filip De Winter (VB) reageerde hierop als volgt: “Tiens, als mijn medewerker schreef hij mee het 70 punten-plan!” [zie lager]. (23 februari 2012). Dit is een belangrijke uitspraak. Dewinter bekende hiermee voor het eerst openlijk dat het VB een racistische partij is. In 2004 werd het Vlaams Blok inderdaad veroordeeld voor racisme en daarna ontbonden en heropgericht onder een nieuwe naam (Vlaams Belang). Van Overmeire was niet alleen decennialang lid van de partij, maar was een actieve ideoloog van het racistische gedachtengoed van het Vlaams Belang. In zijn jeugd was hij lid van fascistische organisaties als het NSV en Voorpost. Nadien zetelde Van Overmeire onafgebroken (van 1991 tot 2010) in het Parlement voor achtereenvolgens het Vlaams Blok en het Vlaams Belang.

Volgend op de overwinning van het racistische VB bij de gemeenteraadsverkiezingen van 1989 keurden alle traditionele partijen een cordon sanitaire rond de partij goed: dit hield en houdt in dat elke partij zich ertoe verbindt om op geen enkel niveau een bestuursakkoord met het VB aan te gaan. In 1992 stelde het Vlaams Blok de eerste versie van haar beruchte zeventigpuntenprogramma voor. In wezen is het plan een blauwdruk voor een etnische zuivering van het zogenaamde “Vlaanderen”. In het programma staan o.a. de afwijzing van een “multiraciaal” Europa, een pleidooi voor deportatie van niet-Europese vreemdelingen naar hun land van herkomst, een verbod op nationaliteitsverwerving voor mensen van allochtone origine, de oprichting van een “vreemdelingenpolitie”, enz. Dit xenofobe programma is uiteraard strijdig met het Europees Verdrag voor de Rechten van de Mens. In 1996 zag een tweede versie van het 70-puntenplan het daglicht. In wezen was dat plan identiek aan het eerste, al werden bepaalde dingen nu wat omfloerster verwoord om de beschuldigingen van racisme van de hand te wijzen. De architect van deze nieuwe versie van het 70-puntenprogramma was Karim Van Overmeire.

De overstap van Van Overmeire naar de N-VA leert ons ook meer over de zogenaamde “screeningscriteria” van de N-VA. Immers, naarmate de separatistische N-VA electoraal meer en meer succes kende, begonnen steeds meer VB-ers over te lopen naar die partij. Volgens Bart De Wever (N-VA) worden de overlopers zorgvuldig “gescreend”. De Wever wil immers de indruk wekken dat er twee soorten nationalismen zijn: een “goed” niet-racistisch “civiel nationalisme” dat de N-VA zou aanhangen en het “slechte” “etnische nationalisme” van het VB. Maar wat die “screeningscriteria” zijn, heeft De Wever nooit gezegd. Welnu, er is maar één enkel criterium en dat is heel simpel: de kandidaten worden gewoon getest op hun haat tegen België en de Franstaligen. Degene die ons land en de Franstalige inwoners werkelijk haten, zijn welkom bij de N-A, de andere niet.

Het geval Van Overmeire (maar niet alleen hij) bewijst dat de N-VA er geen probleem mee heeft om racisten van de harde lijn in haar schoot op te nemen als ze maar tegen België en de Franstalige Belgen zijn.

De maatregelen in Aalst zijn uitingen van een keiharde, identitaire politiek, waarbij twee traditionele partijen, zij het langs een omweg, voor de eerste maal in de geschiedenis het “cordon sanitaire” doorbreken : de coalitiepartners van de N-VA, namelijk de SP.A en de CD&V. De SP.A gaf wel te kennen dat ze het niet eens is met de figuur van Karim Van Overmeire als “Schepen van Vlaamse Zaken”, maar op de functie zélf hoorden we geen kritiek. 

Hoe dan ook, de traditionele partijen zijn gewoonweg niet in staat het fascistoïde gedachtengoed van het VB en de N-VA te bestrijden omdat hun eigen ideologische onderbouw (in min of meerdere mate) Vlaams-nationalistisch is. Daardoor geven ze niet alleen een vrijgeleide aan het separatisme, maar ook aan het racisme en de xenofobie. Wat we op micro-schaal in Aalst meemaken, gebeurt op grotere schaal in het Belgische parlement, waar de traditionele partijen zonder schroom de “zesde staatshervorming” (lees: staatsafbraak) in een stroomversnelling willen brengen en, aldus, op een gewillige manier de oekazes van de N-VA uitvoeren…