LA VRAIE SIGNIFICATION DE LA BATAILLE DES EPERONS D’OR – DE ECHTE BETEKENIS VAN DE GULDENSPORENSLAG

En 1838 Henri Consience écrivait "Le Lion des Flandres". Le nom (les Flandres) rappelle la Flandre historique - in 1838 schreef Hendrik Consience De Leeuw van Vlaanderen. De naam verwjst naar het historische Vlaanderen
En 1838 Henri Conscience écrivait “Le Lion des Flandres”. Le nom (les Flandres) rappelle la Flandre historique – in 1838 schreef Hendrik Conscience De Leeuw van Vlaanderen. De naam verwjst naar het historische Vlaanderen

LA VRAIE SIGNIFICATION DE LA BATAILLE DES EPERONS D’OR 

Le 11 juillet, la fête de la soi-disant communauté “flamande”, les flamingants commémorent la Bataille des Eperons d’Or. Cette bataille se déroulait il y a plus de 700 ans. Chaque fois, on insiste sur le fait que la soi-disant “Flandre” aurait battu la grande France et que cette bataille aurait une importance pour tout le nord de la Belgique en opposition avec le sud de notre pays. Pourtant, rien n’est moins vrai.

Au début du 14ième siècle, le Comté de Flandre fut un Etat fantoche du Royaume de France. A l’époque, la Flandre englobait la Flandre Occidentale, la Flandre Orientale, le Hainaut, la Flandre française et la Flandre zélandaise. Le comté n’avait donc rien à voir avec l’actuelle région “flamande” ni avec l’actuelle communauté “flamande”. 

Par le fait que les villes, qui faisaient du commerce avec l’Angleterre, montaient en puissance, le véritable pouvoir des rois de France dans le Comté s’était déjà effrité depuis des centaines d’années. Gui de Dampierre, Comte de Flandre et (jusqu’à 1298) Marquis de Namur entendait accroître davantage l’autonomie ducale. Lors de l’accession au trône de Philippe le Bel (son seigneur), il renonçait à sa loyauté envers la France. En 1297, une alliance entre le Comté et l’Angleterre – qui menait une guerre contre la France – fut conclue. Finalement, ces évènements conduisaient à son arrestation.

Jacques de Châtillon, le vassal (« vogt ») intérimaire, nommé en 1300, n’était pas capable d’exercer sa fonction. Il voulait régner avec l’aristocratie flamande et francophile contre les intérêts de la bourgeoisie et des villes. A l’occasion d’une visite du roi de France, de graves émeutes éclataient entre le prolétariat et la noblesse, tant à Bruges qu’à Courtrai. La première ville perdait, par l’intermédiaire du vassal, tous ses droits de ville, ce qui provoqua une coalition entre la bourgeoisie et l’artisanat. Cependant, leurs protestations devant le parlement français furent en vain. Jean Ier, marquis de Namur – et fils du duc de Flandre – mena la contre-offensive. Il envoya le petit-fils de Gui de Dampierre, Guillaume de Juliers, à Bruges. Initialement, il y était reçu comme un héros, mais sous la pression de l’aristocratie et des vengeances qui auraient été planifiées par le “vogt”, il s’est temporairement retiré sur Namur. 

Le 17 mai 1302, les Brugeois, dirigés par Jan Breydel et Pieter De Coninck, ont massacré un garnison français lors des soi-disant « Matines de Bruges ». Le 23 mai, Guillaume de Juliers et Pieter De Coninck se sont rendus triomphalement à Bruges. Cependant, le roi français ne pouvait évidemment pas laisser impunie cette humiliation. C’est pourquoi, en juillet 1302, il envoya une armée, dirigée par Robert d’Artois, vers le Comté de Flandre.

Le 11 juillet 1302, la bataille fut menée sur le Groeningekouter à Courtrai entre le Comté de Flandre d’une part et la France d’autre part. Les dirigeants du comté étaient de Juliers, le flamand zélandais d’expression française Jean de Renesse – un vétéran de la bataille de Worringen (voir notre texte) – et Gui de Namur.

Les troupes venaient majoritairement de Bruges et ses alentours et du “Franc de Bruges” (3.500 hommes sous le commandement de Guillaume de Juliers et Gui de Namur). Jean de Renesse commandait une petite armée de réservistes (500 hommes). 2.500 hommes venaient de la Flandre orientale, sous le commandement de Jean Borluut. L’ennemi héréditaire de la Flandre Le Brabant (le Brabant et l’Anvers actuel) et le Looz (le Limbourg actuel) sont restés neutres. Néanmoins, il y avait des mercenaires venant de Looz du côté flamand et de mercenaires brabançons du côté français sur le champ de bataille. 

GuldensporenslagNous n’allons pas élaborer ici tous les détails de la bataille. Il suffit de dire que l’armée française a perdu à cause d’une innovation tactique de ses adversaires. D’abord, les chevaux français ont été tués par l’infanterie flamande, ensuite les chevaliers français suivaient le sort de leurs chevaux. Ces chevaliers étaient évidemment très vulnérables sans leurs armures. Le Comte Robert d’Artois a été cruellement massacré sur le champ de bataille, malgré sa demande d’un duel à l’épée. Dans un certain sens, le terrorisme a été inventé ce jour-là. Tous les règles normales du jeu ont été bafouées et la compassion humaine avait disparu. Dans les mois suivants, les armées flamandes se rendaient en France en tuant et en pillant.

Le 18 août 1304, les Français se sont vengés à Mons-en-Pévèle (Pevelenberg). Les deux parties ont ensuite revendiqué la victoire. Les négociations qui s’ensuivaient aboutirent à la paix d’Athis-sur-Orge (1305). Bien que le Comté n’ait pas été à nouveau annexé par la France, il en devenait un Etat satellite. Les villes ont été humiliées (entre autres par l’obligation de démolir leurs fortifications et de payer de larges sommes d’argent). Pour les artisans, la paix était considérée comme une trahison aristocratique. Les villes, elles aussi, étaient mécontentes, mais acceptaient provisoirement la situation. A Gand et à Ypres (mais non à Bruges) l’aristocratie a récupéré son pouvoir d’antan. De plus, le Comte de Flandre devait céder Lille, Douai et Béthune (après la perte de l’Artésie auparavant). 

C’est dans ces circonstances que le Comte a renoncé au traité d’Atis, ce qui résultait en une alliance entre la France et les artisans flamands. Néanmoins, la campagne militaire française fut un échec. La paix entre le Comté de Flandre et le Royaume de France (1319) mettait un terme aux hostilités. Plus jamais le Comté ferait encore partie de la France. La voie était maintenant ouverte aux Bourguignons. Cinquante ans après ils ont acquis le Comté de Flandre. En 1430, ils ont fondé la première Belgique. 

Vu que le jeune Royaume de Belgique considérait depuis 1830 la Flandre historique et le Brabant comme son noyau (là où les ducs de Bourgogne avaient acquis leur premier pouvoir), la Bataille des Eperons d’Or commença à revêtir une importance nationale. Dans ce contexte nationaliste, l’écrivain belge et néerlandophone Henri Conscience écrivait le livre « Le Lion des Flandres » en 1838. Au début, on pouvait encore expliquer l’intérêt pour la bataille comme une réaction anti-française de la Belgique, mais à la fin du 19ième siècle l’importance de la bataille devint purement nationale. Ainsi, en 1887, le Roi Léopold II tenait un discours à la statue nouvellement érigée de De Coninck et de Breydel à Bruges. 

Il faut donc évaluer la Bataille des Eperons d’Or à travers un continuum de tensions médiévales et féodales. Cette bataille ne fut importante pour la future Belgique que dans la mesure où elle contribuait à la fixation de notre frontière sud-ouest actuelle. A la différence du Mouvement “flamand” d’avant 1914, qui était composé de patriotes belges pavoisant leurs maisons du tricolore belge chaque 11 juillet, le Mouvement “flamand” actuel (c.-à-d. depuis son virage antibelge à partir de la Première Guerre Mondiale) abuse de la Bataille des Eperons d’Or comme un symbole anti-belge, comme un signe de l’autonomie ‘flamande’ vis-à-vis de tout ce qui est francophone ou belge. Evidemment, cette vision est absurde parce que les Namurois se battaient aux côtés des Flamands, les Brabançons aux côtés des Français. De plus, une grande partie du Comté de Flandre – qui était, à l’opposition du Brabant, déjà très francisé (voir notre texte) – était homogènement francophone Pour le B.U.B., le 11 juillet est donc surtout la “fête” de la particratie antibelge et de son scandaleux système d’apartheid linguistique, qui ne sera que renforcé par la sixième réforme de l’Etat.

 

DE ECHTE BETEKENIS VAN DE GULDENSPORENSLAG

Op 11 juli, feest van de zogenaamde “Vlaamse” gemeenschap, herdenken de flaminganten de Guldensporenslag. Die veldslag speelde zich meer dan 700 jaar geleden af. Steeds weer wordt erop gehamerd dat het zogenaamde “Vlaanderen” het grote Frankrijk versloeg en dat deze slag tot op vandaag relevant zou zijn voor het hele Nederlandstalige noorden van België i.t.t. het Franstalige zuiden van België. Niets is echter minder waar.

Aan het begin van 14de eeuw was het Graafschap Vlaanderen een vazalstaat van het Koninkrijk Frankrijk. Vlaanderen omvatte toen West- en Oost-Vlaanderen, een deel van Henegouwen, Frans- en Zeeuws-Vlaanderen. Het had dus niets te maken met het huidige “Vlaams” gewest of met de huidige “Vlaamse” gemeenschap.

Door de steeds sterker wordende steden die handel dreven met Engeland was de feitelijke macht van de Franse koningen in het Graafschap sedert honderden jaren afgenomen. Gwijde van Dampierre, Graaf van Vlaanderen en (tot 1298) Markgraaf van Namen stuurde aan op een nog autonomere koers. Bij de troonsbestijging van Filips de Schone (zijn leenheer), zegde hij zijn trouw aan Frankrijk op. In 1297 sloot hij een alliantie met Engeland, waarmee Frankrijk in oorlog was. Dit leidde uiteindelijk tot zijn gevangenschap.

De in 1300 aangestelde plaatsvervangende landvoogd, Jacques de Châtillon, was niet bekwaam om zich van zijn taak te kwijten. Hij wenste met de Vlaamse en Fransgezinde adel te regeren, tegen de belangen van de burgerij en de steden in. Ter gelegenheid van een bezoek van de Franse koning braken zware rellen uit tussen het proletariaat en de adel, zowel in Brugge als in Kortrijk. De eerste gemeente verloor door toedoen van de landvoogd  al haar stadsrechten, hetgeen tot een coalitie van de burgerij en de ambachtslieden leidde. Hun protest bij het Franse parlement was echter vruchteloos. Jan I, markgraaf van Namen – en zoon van de Graaf van Vlaanderen zette het tegenoffensief in. Hij stuurde de kleinzoon van Gwijde van Dampierre, Willem van Gullik, naar Brugge. Aanvankelijk werd hij als een held begroet, maar onder druk van de adel en de wraakacties die de landvoogd zou plannen, trok hij zich naar Namen terug. Het was maar tijdelijk. Op 17 mei 1302 slachtten de Bruggelingen, o.l.v. Jan Breydel en Pieter De Coninck, een Frans garnizoen af tijdens de zogenaamde “Brugse Metten”. Op 23 mei kwamen Willem van Gullik en Pieter de Coninck triomfantelijk naar Brugge terug. De Franse koning kon uiteraard deze vernedering niet ongestraft laten en stuurde in juli 1302 een leger onder leiding van Robert van Artois naar het Graafschap.

Op 11 juli 1302 werd de veldslag op de Groeningekouter te Kortrijk uitgevochten tussen enerzijds het Graafschap Vlaanderen en het Graafschap Namen en anderzijds Frankrijk. De aanvoerders van de eerste partij waren Van Gulik, de Franstalige Zeeuws-Vlaming Jan van Renesse, de Gentenaar Jan Borluut – een veteraan van de slag bij Woeringen (zie onze tekst) – en Gwijde van Namen.

De troepen kwamen voornamelijk uit Brugge, zijn Ommeland en het “Brugse Vrije” (3.500 man o.l.v. Van Gullik en Gwijde van Namen). Jan Van Renesse voerde het bevel over een relatief kleine schare reservisten (500 man), Oost-Vlaanderen leverde 2.500 man, o.l.v. Jan Borluut. Brabant (het huidige Brabant en Antwerpen) en Loon (het huidige Limburg) bleven neutraal. Wel waren huurlingen uit Loon aan Vlaamse zijde en uit Brabant, de erfvijand van Vlaanderen, aan Franse zijde op het slagveld aanwezig.

We gaan hier niet in op de details van de slag. Het volstaat te zeggen dat het Franse leger verloor omwille van een tactische innovatie in het andere kamp. Eerst werden de Franse paarden door het voetvolk gedood en daarna pas de ruiters. Die waren natuurlijk weerloos met hun zware harnassen. Graaf Robert van Artois werd op het slagveld gruwelijk vermoord, ondanks zijn vraag om met het zwaard in duel te treden. In zekere zin is op die dag het terrorisme uitgevonden. Alle normale spelregels en menselijkheid werden overboord gegooid. De Vlaamse legers trokken in de maanden daarna moordend en plunderend door Frankrijk.

Een Franse wraakactie volgde op 18 augustus 1304 op de Pevelenberg (Mons-en-Pévèle). Beide partijen hebben achteraf de overwinning opgeëist. De onderhandelingen die daarna volgden liepen uit op de vrede van Athis-sur-Orge (1305). Hoewel het Graafschap Vlaanderen niet opnieuw bij Frankrijk ingelijfd werd, werd het er een satellietstaat van. De steden werden vernederd (o.a. door het slopen van hun vestingen en het betalen van geldsommen). Voor de ambachtslieden was deze vrede een verraad van de edellieden. Ook de steden waren misnoegd, maar legden zich voorlopig bij de situatie neer. In Gent en Ieper (maar niet in Brugge) kreeg de adel weer haar oude gezag terug. Bovendien moest de Graaf van Vlaanderen Rijsel, Dowaai en Béthune afstaan (dit nadat Artesië reeds voordien verloren was). 

In die omstandigheden zegde de Graaf de vrede van Athis op, wat tot een coalitie van Frankrijk en de Vlaamse ambachten leidde. De Franse veldtocht mislukte echter. De vrede tussen het Graafschap Vlaanderen en het Koninkrijk Frankrijk in 1319 deed de vijandelijkheden stoppen. Nooit zou het Graafschap nadien nog deel van Frankrijk uitmaken. De weg lag nu open voor de Bourgondiërs die 50 jaar later het Graafschap Vlaanderen in handen kregen. In 1430 zouden zij het eerste België stichten.

Le patriotisme et monarchisme du mouvement "flamand" - het patriottisme en monarchisme van de "Vlaamse" Beweging
Le patriotisme et le monarchisme du mouvement “flamand” – het patriottisme en monarchisme van de “Vlaamse” Beweging

Omdat het jonge Koninkrijk België (sinds 1830) het historische Vlaanderen en Brabant als zijn kerngebied aanzag (daar hadden de Bourgondiërs immers eerst voet aan wal gekregen), werd met name de Guldensporenslag een object van nationaal enthousiasme. In die nationalistische context schreef de Nederlandstalige Belgische schrijver Hendrik Conscience het werk De Leeuw van Vlaanderen in 1838. Aanvankelijk kon men de belangstelling voor de Guldensporenslag nog bekijken als een anti-Franse reactie van België, maar naar het einde van de 19de eeuw toe kreeg de slag een zuiver nationale betekenis. Zo bijvoorbeeld hield Koning Leopold II in 1887 een redevoering bij het pas onthulde standbeeld van De Coninck en Breydel in Brugge.

De Guldensporenslag moet dus gezien worden binnen een continuüm van feodale, middeleeuwse spanningen. Het was alleen een belangrijke slag voor het latere België in die zin dat hij bijdroeg tot het vastleggen van de huidige zuid-westgrens van ons land. In tegenstelling tot de ‘Vlaamse’ Beweging van vóór 1914, die bestond uit Belgische patriotten die op 11 juli hun driekleur buiten hingen, misbruikt de huidige “Vlaamse” Beweging (sinds de anti-Belgische wending die ze aannam sedert de Eerste Wereldoorlog) de Guldensporenslag als een anti-Belgisch symbool: een teken van “Vlaamse” zelfstandigheid tegen alles wat Franstalig en Belgisch is. Vooral dat laatste is geheel absurd gelet op het feit dat de Namenaars meevochten met de Vlamingen, de Brabanders met de Fransen en dat een groot deel van het Graafschap Vlaanderen – dat i.t.t. Brabant op zich al erg verfranst was (zie onze tekst) – homogeen Franstalig was. Voor de B.U.B. is 11 juli dan ook het “feest” van de anti-Belgische particratie en haar schandalige taalapartheidsregime, dat door de zesde staatshervorming alleen maar versterkt wordt.