LE PLAN C: UNE BELGIQUE UNITAIRE ET MULTILINGUE SUR LA BASE DES 9 PROVINCES HISTORIQUES – HET PLAN C : EEN UNITAIR EN MEERTALIG BELGIË OP BASIS VAN DE NEGEN HISTORISCHE PROVINCIES

LE PLAN C: UNE BELGIQUE UNITAIRE ET MULTILINGUE SUR LA BASE DES 9 PROVINCES HISTORIQUES

Voici une lettre que nous envoyons au conciliateur royal, Monsieur Vande Lanotte (SP.a).

Cher Monsieur Vande Lanotte,

Le 21 octobre passé, vous avez été chargé par le Roi de la mission de conciliateur. Vos tâches comportent entre autres l’évaluation objective des  données de la nouvelle loi de financement, ainsi que le sondage des positions des divers partis politiques par rapport à la réforme de l’Etat et l’avenir de l’arrondissement BHV.

Depuis trois années la Belgique se trouve dans une crise communautaire permanente. Nous sommes toujours convaincus qu’un dénouement de nos « problèmes communautaires » est à portée de main. Le contexte qui suit est la proposition minimale du B.U.B. pour sortir de l’ornière.

1) REMPLACEMENT DES REGIONS ET DES COMMUNAUTES PAR LES PROVINCES

Depuis 1970 notre pays a été divisé en régions et communautés. Celles-ci sont basées sur les régions linguistiques, qui – à l’exception de la région bruxelloise – sont des entités homogènes du point de vue linguistique.  Etant donné que le point de départ de la réforme de l’Etat est le transfert unilatéral de compétences de l’Etat central vers les entités fédérées, ceci mène logiquement au séparatisme. Or, ce scénario n’est pas la volonté de la majorité des Belges, bien au contraire. En outre, cette évolution n’a pas abouti à une meilleure gouvernance, mais l’a rendue au contraire plus coûteuse, plus complexe, plus inefficace, moins démocratique, plus discriminatoire et plus instable. Ainsi, nous proposons d’organiser une nouvelle réforme de l’Etat, qui ne sera plus guidée par le nationalisme linguistique, mais bien par le souci du bien-être et de l’égalité des Belges ainsi que par la solidarité entre tous les Belges.

Afin de parvenir à une telle réforme il est nécessaire de :

1) réfédéraliser un maximum de compétences. Les compétences en question sont de nature trans-linguistiques (environnement, aménagement du territoire, conservation de la nature, agriculture, climat, sport…) et d’autres compétences devront garantir de la même façon la sécurité de tous les Belges (justice, police, protection civile, pompiers…). Les compétences liées aux affaires étrangères (commerce extérieur, aide au développement, droit de conclure des traités, tourisme…) seront également attribuées au niveau fédéral. Le même raisonnement s’applique aux mécanismes qui garantissent la solidarité interpersonnelle.

2) décentraliser d’autres compétences vers les provinces. Il est possible que les besoins en matière de travaux publics, mobilité, l’emploi, etc. diffèrent selon les différentes entités. Ces différences sont toutes naturelles, existent dans tous les pays et ne sont pas définies par des frontières linguistiques. Les autorités nationales pourront établir des lois cadres qui permettront aux provinces d’exercer leur autonomie dans ces domaines. Comme précisé par la Constitution, l’Etat interviendra lorsque l’autonomie provinciale menace le principe d’égalité.

3) Les régions seront supprimées, mais les communautés pourront éventuellement continuer à exister, à condition que les compétences non spécifiquement liées aux aspects linguistiques soient transférées à l’Etat fédéral. Elles pourront rester compétentes pour la culture au sens strict du terme, pour certains aspects linguistiques et auront le droit d’établir un pourcentage défini d’écoles dans un cadre national. La compétence en matière des médias devra être refédéralisée entièrement, avec comme but la création de médias multilingues nationaux. Les compétences limitées des communautés ne nécessitent pas de gouvernement ni d’assemblée propre, mais pourront être exercées dans le cadre du gouvernement national, respectivement les sections linguistiques du Sénat. Une solution spécifique devra bien entendu être élaborée pour la communauté germanophone.

2) LOI DE FINANCEMENT

La loi de financement actuelle doit être réécrite en fonction de l’autonomie fiscale accrue des provinces. Les impôts sur les personnes physiques et sur les sociétés devront être prelevés au niveau national. Dans une fourchette déterminée, les provinces pourront également être autorisées à définir et à lever leurs propres impôts.

3) BRUXELLES-HAL-VILVORDE

Etant donné que la province du Brabant sera réunifiée (tout en conservant la frontière linguistique ainsi que les lois linguistiques), le problème BHV sera automatiquement réglé. Il va de soi qu’une telle solution est un compromis honorable : d’une part le Brabant correspond naturellement à l’arrière-pays socio-économique bruxellois. D’autre part Bruxelles ne devra de cette manière pas être élargie. Les 19 communes bruxelloises seront fusionnées en une grande Ville de Bruxelles.

4) ARCHITECTURE INSTITUTIONNELLE

La Chambre des Représentants sera élue dans le cadre d’un arrondissement électoral national et des arrondissements provinciaux. Le Sénat sera composé de Sénateurs élus au niveau national et provincial, ainsi que par des Sénateurs cooptés. La suppression des parlements  communautaires et régionaux est indispensable – contrairement au Sénat, qui joue un rôle primordial comme lieu de réflexion. Les majorités spéciales, les parités, les procédures de la sonnette d’alarme, etc. seront supprimées. Au lieu de ces mécanismes, un système sera prévu dans la nouvelle Constitution  qui rendra les modifications constitutionnelles très difficiles (p.ex. par une majorité de ¾ à la Chambre et au Sénat).

Le rôle de la monarchie ne sera pas modifié. L’opinion publique ne demande d’ailleurs pas de changement dans cette matière, tout au contraire.

5) CONCLUSION

Une Belgique unitaire, tout en conservant les lois et territoires linguistiques, voire éventuellement les communautés, est la seule alternative réaliste et réalisable au marasme communautaire actuel, qui ne mène nulle part, si ce n’est vers encore plus de frustrations et de blocages. Dans ce cadre, nous attendons aussi qu’une politique de bilinguisme individuel soit enfin mise en oeuvre, pour que la majorité des Belges maîtrise au moins les deux grandes langues nationales. L’allemand continuera également à être protégé.

HET PLAN C : EEN UNITAIR EN MEERTALIG BELGIË OP BASIS VAN DE NEGEN HISTORISCHE PROVINCIES

Ziehier een brief die we opsturen naar de Heer Vande Lanotte (sp.a), koninklijk bemiddelaar

Geachte Heer Vande Lanotte,

Op 21 oktober jl. werd u door de Koning belast met de opdracht van bemiddelaar. Uw taak omvat o.a. het objectiveren van de cijfers voor een nieuwe financieringswet alsook het aftoetsen van de verschillende partijstandpunten inzake een staatshervorming en de toekomst van BHV.

Sedert drie jaar verkeert België in een permanente communautaire crisis. Wij zijn er nochtans van overtuigd dat een oplossing voor onze “communautaire problemen” mits de nodige politieke wil binnen handbereik ligt. De hierna volgende tekst is het minimale voorstel van de B.U.B. om uit de impasse te komen.

1) VERVANGING GEWESTEN EN GEMEENSCHAPPEN DOOR PROVINCIES

Sedert 1970 werd ons land opgedeeld in gewesten en gemeenschappen. Deze zijn gebaseerd op taalgebieden, die – behoudens in het Brussels gewest – taalkundig homogeen zijn. Aangezien het uitgangspunt van de staatshervormingen het eenzijdig verschuiven van niet-taalgebonden bevoegdheden van de centrale staat naar de deelstaten is, leidt deze evolutie logischerwijs naar separatisme. Nochtans is dit niet de wens van de meerderheid van de Belgen, wel integendeel. Deze evolutie heeft bovendien niet naar een beter bestuur geleid, maar het bestuur duurder, ingewikkelder, inefficiënter, minder democratisch, meer discriminerend en onstabieler gemaakt. Zodoende stellen wij voor een nieuwe staatshervorming te organiseren, die niet meer geïnspireerd is door taalnationalistische revendicaties, maar door de bekommernis om het welzijn en de gelijkheid van alsook de solidariteit tussen alle Belgen.

Daarom is het nodig om:

1) een maximaal aantal bevoegdheden te herfederaliseren. Bepaalde bevoegdheden zijn omwille van hun aard zelf taalgrens-overschrijdend (milieu, ruimtelijke ordening, natuurbehoud, landbouw, klimaat, sport…) en andere bevoegdheden moeten op gelijke manier de veiligheid van alle Belgen verzekeren (justitie, politie, civiele bescherming, brandweer). Bevoegheden die met buitenlandse betrekkingen te maken hebben (buitenlandse handel, ontwikkelingssamenwerking, verdragsrecht, toerisme) horen uiteraard op het nationale niveau thuis. Hetzelfde kan gezegd worden van de mechanismen die de interpersoonlijke solidariteit moeten waarborgen.

2) Andere bevoegheden decentraliseren naar de provincies. Het kan zijn dat de noden in materies als ruimtelijke ordening, openbare werken, mobiliteit, werkgelegenheid enz. verschillen van streek tot streek. Deze verschillen zijn natuurlijk heel normaal, bestaan in alle landen en worden uiteraard niet afgebakend door taalgrenzen. Hier kan de nationale overheid kaderwetten uitvaardigen binnen dewelke de provincies hun autonomie terzake uitoefenen. Zoals door de Grondwet bepaald, komt de staat tussen wanneer de provinciale autonomie het gelijkheidsprincipe bedreigt.

3) Terwijl de gewesten afgeschaft worden, kunnen de gemeenschappen eventueel behouden blijven, mits al hun bevoegdheden die niets met taal te maken hebben overgedragen worden aan de nationale overheid. Als dusdanig blijven ze bevoegd voor cultuur in de enge zin van het woord, voor bepaalde aspecten van taal en hebben ze het recht om – binnen een nationaal kader – een bepaald percentage scholen op te richten. De bevoegdheid inzake media dient uiteraard volledig geherfederaliseerd te worden, met het oog op het oprichten van een nationale en meertalige media. De beperkte gemeenschapsbevoegdheden vereisen evenwel geen eigen raad noch executieve, maar kunnen binnen de nationale regering en de respectievelijke taalsecties in de Senaat uitgeoefend worden. Voor de Duitstalige gemeenschap moet uiteraard wel een specifieke oplossing uitgewerkt worden.

2) FINANCIERINGSWET

De huidige financieringswet moet herschreven worden in functie van de verhoogde fiscale autonomie van de provincies. De personen- en vennootschapsbelasting moet evenwel volledig door het nationale niveau geïnd worden. Binnen een vastgelegde schaal kunnen de provincies hun eigen belastingen bepalen en innen.

3) BRUSSEL-HALLE-VILVOORDE

Vermits de provincie Brabant herenigd wordt (met behoud van de taalgrens- en wetten), lost het probleem BHV zichzelf op. Dit is uiteraard een eerbaar compromis: enerzijds beantwoordt Brabant aan het natuurlijke sociaal-economische Hinterland van Brussel. Anderzijds moet op deze manier Brussel niet uitgebreid worden. De 19 Brusselse gemeenten zullen gefusioneerd worden tot één Brusselse grootstad.

4) INSTITUTIONELE ARCHITECTUUR

De Kamer van Volksvertegenwoordigers wordt verkozen in een nationale kieskring en in provinciale kiesarrondissementen. De Senaat zal bestaan uit nationaal en provinciaal verkozen Senatoren alsook uit gecoöpteerde senatoren. De afschaffing van de overbodige communautaire en regionale parlementen is absoluut nodig in tegenstelling tot die van de Senaat, die uiterst nuttig is als reflectiekamer. De bijzondere meerderheden, pariteiten, alarmbelprocedures e.d.m. worden afgeschaft. In de plaats daarvan wordt in een systeem voorzien waarbij de Grondwet – eens ze in haar nieuwe vorm gegoten is – nog zeer moeilijk te wijzigen valt (bv. mits ¾de meerderheid in Kamer en Senaat).

De rol van de monarchie zal niet herzien worden. Hiervoor bestaat ook niet de minste vraag vanuit de bevolking, integendeel.

5) BESLUIT

Een unitair België, met behoud van taalwetten en –gebieden, en eventueel de gemeenschappen, is het enige realistische en werkbare alternatief t.o.v. het huidige communautaire moeras, dat nergens toe leidt tenzij tot meer frustraties en blokkeringen. In dat kader verwachten we ook dat er eindelijk werk gemaakt wordt van een echte politiek van individuele tweetaligheid zodat de meeste Belgen minstens de twee grootste landstalen beheersen. Het Duits zal eveneens van een blijvende bescherming genieten.