L’ECOSSE VOTE NON – SCHOTLAND STEMT NEEN

L'Ecosse a voté contre son indépendance - Schotland heeft tegen zijn onafhankelijkheid gestemd (photo - foto The Telegraph)
L’Ecosse a voté contre son indépendance – Schotland heeft tegen zijn onafhankelijkheid gestemd (photo – foto The Telegraph)

LA BELGIQUE N´EST TOUJOURS PAS LE ROYAUME UNI  

Le 18 septembre 2014, les Ecossais se sont prononcés sur l´indépendance éventuelle de leur région qui fait partie du Royaume Uni. Une majorité claire de 55% des Ecossais a voté contre l´indépendance et donc contre l’aventure risquée du camp du « Yes » mené par le nationaliste Alex Salmond. Les flamingants et les wallingants en Belgique ont pris exemple sur l´Ecosse. Pourtant, malgré le net rejet de l’indépendance, il y a très peu de ressemblances entre le Royaume Uni et la Belgique. Voici pourquoi.

1) Le Royaume Uni est constitué de nations historiques, conquises par l´Angleterre 

Le Royaume d´Angleterre fut fondé en 927, le Royaume d´Ecosse en 843. Au Pays de Galles, plusieurs principautés autonomes furent créées au 5ième siècle, tandis qu´en Irlande des chefs locaux étaient au pouvoir. Les rois d´Angleterre avaient conquis successivement l´Irlande (1169) et le Pays de Galles (1284).

Après plusieurs tentatives avortées visant à former une union fédérale ou commerciale au cours du  17ième siècle, l´Ecosse fut incorporée au Royaume Uni en 1707. Cette union avait plusieurs causes: la crainte de l’élite anglaise que l’Ecosse n’acceptât pas la Maison de Hannovre, la concurrence de l’Ecosse avec l’Anglettere au niveau de l’établissement de colonies dans les zones inhabitées ou non revendiquées en Amérique, Asie et Afrique, la quasi-faillite de l’Ecosse suite à une expédition coloniale catastrophique menée au Panama actuel ainsi que le besoin des Anglais de soldats pour mener la guerre de succession espagnole.

2)            Le Royaume Uni a déjà été partiellement scindé  

Suite à une guerre civile, l’Irlande est sortie du Royaume Uni, pour former l’Etat libre d’Irlande. Celui-ci continuait cependant de faire partie du Royaume Uni en tant que dominion britannique jusqu’en 1937. L’Irlande du Nord, par contre, a continué à faire partie du Royaume Uni.  

3)            Le clivage religieux  

Tandis que la majorité des Belges et traditionnellement catholique, les Eglises anglaises sont scindées (Church of England, Church of Schotland …). Qui plus est, l’Eglise catholique est plus présente en Ecosse qu’en Angleterre. En Irlande du Nord, des oppositions religieuses furent la cause d’un conflit armé entre des protestants et des catholiques des années 1960 jusqu’aux années 1990.  

4)       La démographie

Il y a 5 millions d’Ecossais (une des rares ressemblances avec les Belges néerlandophones), tandis que le reste du Royaume Uni compte 58 millions d’habitants. Avec une proportion de 8% de la population britannique, la proportion d’habitants écossais au sein du pays est largement inférieure à celle des habitants d’une des deux grandes communautés ou régions de la Belgique et surtout à celle des habitants de la soi-disant région ou communauté “flamande”, où 58% des Belges résident.  

Qui plus est, la région “flamande” est la seule région au monde où un mouvement nationaliste souhaite la sécession d’une majorité de la population.

5)        Le territoire

L’Ecosse a un territoire qui est deux fois plus grand que celui de la Belgique et six fois plus grand que celui de la soi-disant “Flandre”.  De plus, contrairement à la Belgique, l’Ecosse se situe en périphérie de l’U.E. et n’a pas de capitale extraterritoriale, comme Bruxelles, revendiquée par une autre partie du pays.

6)       Les frontières

L’Ecosse a une frontière traversant la campagne et clairement délimitée avec l’Angleterre, tout comme il y avait une frontière rurale entre la Tchéquie et la Slovaquie au sein de la Tchéchoslovaquie. En Belgique, la question des frontières est beaucoup plus complexe vu que les territoires à cheval sur la frontière dite linguistique sont souvent fortement peuplés et bilingues (Bruxelles, les communautés à facilités  …). Dans une certaine mesure, on peut plutôt comparer le Royaume Uni au Royaume Uni des Pays-Bas, qui existait de 1815 à 1830. Lorsque la Belgique s’en séparait, les frontières, elles aussi rurales, fixées pendant l’occupation française (qui reprenaient plus ou moins celles de la période habsbourgeoise) furent restaurées. Cependant, après le traité de Londres de 1839, la Belgique a perdu le Limbourg oriental et le Grand-Duché du Luxembourg (contre la volonté de la population locale d’ailleurs).  

7)       La situation économique et l’endettement 

L’Ecosse est une région relativement pauvre tandis que la Belgique du Nord est une région relativement riche. Suivant cette logique, ce sont les wallingants et non les flamingants qui devraient exiger un référendum en Belgique puisque le sud de la Belgique est la région la plus pauvre.

La dette publique est aussi différente. Le Royaume Uni a un endettement de 91,5%. La Belgique connaît un endettement 101,5%. Plus un pays est endetté, plus difficile il est scindable.    

8)      La monarchie  

Malgré le fait que la Belgique et le Royaume Uni soient tous les deux des monarchies, la Maison Royale constitue un obstacle moins important à l’indépendance pour l’Ecosse que pour une région belge. En effet, l’Union des Couronnes de 1603 implique que le souverain qui règne sur l’Anglettere, règne également sur l’Ecosse. Si l’Ecosse était devenue indépendante, la Reine Elisabeth règnerait toujours sur l’Ecosse. En Belgique en revanche, il n’y a qu’un seul Roi des Belges, qui est en outre tenu de par la constitution de défendre l’unité du pays. En Angleterre, la Reine s’est d’ailleurs montrée neutre au sujet de l’indépendance de l’Ecosse, une attitude qui serait impensable en Belgique.  

9)      La représentation parlementaire  

L’Ecosse ne compte qu’un représentant sur dix au sein du parlement britannique. Le nombre de députés qui représentent les provinces néerlandophones de la Belgique s’élève à 6 sur 10 à la Chambre de Représentants et est donc très équilibré. Pourtant, le nombre de parlementaires écossais est proportionnel au nombre d’Ecossais au Royaume Uni. Cependant, beaucoup d’Ecossais ont le sentiment de ne pas être représentés par et à Londres.    

10)      Le soutien des citoyens 

Selon le résultat du référendum du 18 septembre 2014,seulement 45% des Ecossais sont partisans de l’indépendance de leur région. En Belgique, le nombre de séparatistes ne dépasse pas les 15%. Or, un Etat ne peut fonctionner que lorsqu’il y a un certain sentiment national. Ainsi, il existe peut-être une nation écossaise, mais pas de nation “flamande” ni “wallonne”.   

Comme entre tous les mouvements nationalistes au monde, il y a évidemment des ressemblances entre le discours des séparatistes en Ecosse et les séparatistes en Belgique. Ils soulignent les différences culturelles, historiques, politiques, économiques soi-disant “insurmontables”, la “force du changement” etc.. Le référendum écossais a l’avantage d’obliger les séparatistes à passer par une consultation populaire pour arriver à leur fin et donc à écouter et convaincre aussi les citoyens moins bruyants et opposés au régionalisme. Néanmoins, on a pu constater qu’un référendum peut également être dangereux, notamment par le fait que les politiciens opposés à l’indépendance peuvent être amenés sous la pression à promettre une autonomie accrue à la population si elle rejette l’indépendance. En Belgique, les flamingants et wallingants refusent de toute façon chaque forme de référendum parce qu’ils savent qu’ils vont le perdre. La victoire du « non » en Ecosse ne fera que renforcer cette crainte.

 

Het verliezende kamp rouwt op 19 september 2014 in Glasgow, Schotland - Le camp perdant en deuil le 19 septembre 2014 à Glasgow, Ecosse (AP Photo/PA, Lynne Cameron)
Het verliezende kamp rouwt op 19 september 2014 in Glasgow, Schotland – Le camp perdant en deuil le 19 septembre 2014 à Glasgow, Ecosse (AP Photo/PA, Lynne Cameron)

BELGIË IS NOG STEEDS NIET HET VERENIGD KONINKRIJK

Op 18 september 2014 spraken de Schotten zich in een referendum uit over de onafhankelijkheid van hun regio, die van het Verenigd Koninkrijk deel uitmaakt. Een duidelijke meerderheid van 55% stemde tegen de onafhankelijkheid en dus tegen het risicovolle avontuur van het door de nationalist Alex Salmond geleide “Yes-kamp”. Flaminganten en wallinganten in België namen Schotland als voorbeeld. Toch zijn er ondanks de duidelijke nee bitter weinig gelijkenissen tussen het Verenigd Koninkrijk en België.  Zie hier waarom. 

1)      Het Verenigd Koninkrijk bestaat uit historische naties, veroverd door Engeland

Het Koninkrijk Engeland werd in 927 gesticht, het Koninkrijk Schotland in 843. In Wales ontstonden vanaf de 5de eeuw verschillende autonome prinsdommen, terwijl in Ierland lokale heersers de plak zwaaiden. De koningen van Engeland veroverden achtereenvolgens Ierland (1169) en  Wales (1284).

Na verschillende mislukte pogingen gedurende de 17de eeuw waarin geprobeerd werd om een federale of commerciële unie te vormen, werd Schotland in 1707 in het Verenigd Koninkrijk geïntegreerd. Deze unie had meerdere oorzaken: de vrees van de Engelse elite dat Schotland het Huis Hannover niet zou accepteren, de concurrentie van Schotland met Engeland op het vlak van de vestiging van kolonies in niet bewoonde of niet geclaimde zones in Amerika, Azië of Afrika, het bijna-faillisement van Schotland ten gevolge van een koloniale expeditie in het huidige Panama die op een catastrofe uitliep alsook de nood van de Engelsen om soldaten te recruteren voor de Spaanse successie-oorlog.

2)      Het Verenigd Koninkrijk is al deels uiteengevallen

In 1922 maakte het grootste deel van Ierland zich na een burgeroorlog los van het Verenigd Koninkrijk om de Ierse Vrijstaat te vormen. Die bleef wel nog tot 1937 als een Brits dominion deel van het Britse Rijk uitmaken. Noord-Ierland daarentegen bleef integraal deel uitmaken van het Verenigd Koninkrijk.

3)     De religieuze kloof  

Daar waar de meerderheid van de Belgen traditioneel katholiek is, zijn binnen het Verenigd Koninkrijk de kerken gesplitst (Church of England, Church of Schotland …). In Schotland is de katholieke kerk ook prominenter aanwezig dan in Engeland. In Noord-Ierland gaven religieuze tegenstellingen tussen katholieken en protestanten vanaf de jaren 1960 tot de jaren 1990 aanleiding tot een gewapend conflict. 

4)     De demografie

De Schotten zijn met 5 miljoen (één van de weinige vergelijkingen met de Nederlandstalige Belgen), de rest van het Verenigd Koninkrijk telt 58 miljoen inwoners. Met een proportie van 8% van de bevolking van het land is het inwonersaantal van Schotland veel lager dan het aantal inwoners in één van de twee grote Belgische gewesten of gemeenschappen, en zeker dan dat van het “Vlaams” gewest of de “Vlaamse” gemeenschap waar ca. 58% van de Belgen wonen. Wat meer is, het ”Vlaams” gewest is de enige regio ter wereld waar een nationalistische beweging de afsplitsing wenst van een minderheid van de bevolking.

5)     Het territorium

Schotland heeft een oppervlakte die dubbel zo groot is als België en zes maal zo groot als het zogenaamde “Vlaanderen”. Wat meer is, i.t.t. België ligt Schotland in de periferie van de  E.U. en heeft geen extraterritoriale hoofdstad, zoals Brussel, dat een ander landsdeel opeist. 

6)       De grenzen

Schotland heeft een landelijke en duidelijk afgebakende grens met Engeland, net zoals Tsjechië binnen Tsjechoslowakije een landelijke grens met Slowakije had. In België is de grenzenkwestie omwille van de taalgemengde gebieden (Brussel, de faciliteitengemeenten …) veel complexer aangezien de aan de zogenaamde taalgrens liggende gebieden dikwijls dichtbevolkt en tweetalig zijn (Brussel, de faciliteitengemeenten…). In zekere zin kan men het Verenigd Koninkrijk eerder met het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden, dat van 1815 tot 1830 bestond, vergelijken. Toen België er zich van afsplitste werden de tijdens de Franse bezetting vastgelegde grenzen (die min of meer die van de Habsburgse periode overnamen) hersteld. Nochtans heeft België na het verdreg van Londen van 1839 Oost-Limburg en het Groot-Hertogdom Luxemburg (trouwens tegen de wil van de plaatselijke bevolking) verloren.

7)       De economische toestand en de schuldgraad

Schotland is een betrekkelijk arme regio, terwijl Noord-België een betrekkelijk rijke regio is. Als men dezelfde logica toepast zouden degene die een referendum zouden moeten eisen in België niet de flaminganten maar de wallinganten moeten zijn, omdat het zuiden van België de armste regio is.

De staatsschuld is ook verschillend. Het Verenigd Koninkrijk heeft een schuldgraad van 91,5%, België heeft een schuldgraad van 101,5%. Hoe meer een land schulden heeft, hoe moeilijker het is om het land te splitsen.

8)      De monarchie

Hoewel België en het Verenigd Koninkrijk beide monarchieën zijn, is het Koningshuis veel minder een beletsel voor Schotland om onafhankelijk te worden dan voor een Belgische regio. Immers, de Union of the Crowns uit 1603 bepaalt dat de vorst die regeert over Engeland ook over Schotland regeert. Indien Schotland onafhankelijk zou worden, zou Koningin Elisabeth nog steeds regeren over Schotland. In België is er slechts één Koning der Belgen, die bovendien grondwettelijk de eenheid van het land moet verdedigen. In Engeland heeft de Koningin trouwens een neutrale houding aangenomen aangaande de Schotse kwestie, een houding die ondenkbaar zou zijn in België.

9)      De parlementaire vertegenwoordiging

Schotland heeft in het Britse parlement slechts 1 op 10 vertegenwoordigers. Het aantal volksvertegenwoordigers uit de Nederlandstalige provincies in België daarentegen bedraagt 6 op 10 in de Kamer van Volksvertegenwoordigers en is dus zeer evenwichtig. Nochtans is het aantal Schotse parlementairen proportioneel met het aantal Schotten binnen het Verenigd Koninkrijk. Veel Schotten hebben echter het gevoel niet door en in Londen vertegenwoordigd te zijn.   

10)      Het draagvlak bij de bevolking
Volgens de uitslag van het referendum van 18 september 2014 is slechts 45% van de Schotten gewonnen voor onafhankelijkheid. In België ligt het aantal separatisten op ten hoogste 15%. Een staat kan alleen functioneren als er een bepaald nationaal gevoelen is. Zo is er misschien een Schotse natie, maar geen “Vlaamse” of “Waalse”.

Zoals tussen alle nationalistische bewegingen ter wereld zijn er natuurlijk gelijkenissen tussen wat de separatisten in Schotland en de separatisten in België verkondigen. Ze wijzen op zogezegd onoverbrugbare culturele, historische, politieke en economische verschillen, de “kracht van de verandering” enz.. Het Schots referendum heeft het voordeel dat het de separatisten verplicht om de weg van een volksraadpleging te kiezen om hun doel te bereiken en dus om naar de minder luidruchtige en niet-regionalistische burgers te luisteren en hen proberen te overtuigen. Niettemin, hebben we kunnen vaststellen dat een referendum ook gevaar inhoudt, met name omdat politici die tegen onafhankelijkheid zijn, er onder druk toe kunnen verleid worden om een verhoogde autonomie aan de bevolking te geven, indien die de onafhankelijkheid verwerpt.

Maar in België weigeren flaminganten en wallinganten alleszins elke vorm van referendum omdat ze weten dat ze dat zouden verliezen. De ruime overwinning van het “No-kamp” in Schotland zal die vrees alleen maar versterken.