REFLEXIONS QUANT A L’INDEPENDANCE DU KOSOVO

Le 17 février 2008 la province Serbe du Kosovo s’est déclarée indépendante d’une façon unilatérale. Certains Etats ont reconnu le Kosovo, dont la Belgique, d’autres refusent de le reconnaître, comme l’Espagne. L’Union Européenne n’a pas encore pris une position commune face à ce séparatisme.

Les Etats-Unis se sont prononcés pour l’indépendance, tandis que la Russie s’est exprimé contre la sécession.|Le 17 février 2008 la province Serbe du Kosovo s’est déclarée indépendante d’une façon unilatérale. Certains Etats ont reconnu le Kosovo, dont la Belgique, d’autres refusent de le reconnaître, comme l’Espagne. L’Union Européenne n’a pas encore pris une position commune face à ce séparatisme. Les Etats-Unis se sont prononcés pour l’indépendance, tandis que la Russie s’est exprimé contre la sécession.

Quelques faits :

1) Le Kosovo est une province très pauvre et n’est guère viable. Des observateurs neutres ont déjà conclu que le Kosovo risque de devenir un paradis pour les criminels et les fraudeurs de toutes natures.

2) La population kosovare n’a pas pu s’exprimer sur son avenir.

3) Au fond, la sécession ne résout rien au problème nationaliste dans la région : Les Albanais étaient minoritaires en Serbie, et sont maintenant majoritaires au Kosovo. Le problème du nationalisme intra-Yougoslave se reproduit dans chaque des sept entités indépendantes qui constituaient jadis la Yougoslavie (la Slovénie, la Croatie, la Serbie, le Kosovo, le Monténégro, la Macédoine, la Bosnie-herzégovine). Déjà les Serbes exigent à leur tour une sécession du jeune Etat kosovare, tout comme les Serbes de Bosnie et des minorités ethniques en Russie… Le séparatisme et le nationalisme ne résolvent rien.

4) La sécession unilatérale n’est pas correcte sur le plan juridique car cette indépendance contrevient à la résolution de 1999 des Nations Unies qui parlait d’une autonomie du Kosovo dans une fédération serbe.

5) Comme le fédéralisme linguistique mène au séparatisme à terme, il aurait fallu installer un système unitaire, mais c’est malheureusement la scission qui a été choisie, fragmentant encore un peu plus l’Europe. Ceci constitue un précédent dangereux : quid de la Catalans, des Basques, des Bretons, des Corses, des habitants de l’Alto-Adige ? Une UE constituée de 400 Etats-régions sera-t-elle gérable ? Une reconnaissance par l’UE du Kosovo irait à l’encontre du but Européen (unifier, non diviser).

6) D’un point de vue international la situation est périlleuse : on a l’impression que l’Occident ne comprend pas les sensibilités de l’Europe de l’Est. Il y a cent ans (1908) l’Autriche a annexé la Bosnie. On connaît les conséquences…