LE NATIONALISME FLAMAND EST ET RESTE UN PRODUIT DE LA COLLABORATION – HET VLAAMS-NATIONALISME IS EN BLIJFT EEN PRODUCT VAN DE COLLABORATIE

LE NATIONALISME FLAMAND EST ET RESTE UN PRODUIT DE LA COLLABORATION

Le 8 décembre 2012 est parue dans De Standaard (pp.44-46) l’interview éclairante de l’éminent historien Lode Wils. Nous donnons ci-dessous quelques extraits et observations.

Lode Wils a toujours souligné que la Belgique est plus ancienne que le Royaume de Belgique qui a été fondée en 1830. Bien avant 1830, le néerlandais (en fait : les langues régionales néerlandaises) était considéré comme une langue belge. Wils déclare à ce sujet: « la langue de notre peuple était déjà depuis le XVIIe siècle considérée comme la langue nationale de la Belgique, les Pays-Bas des Habsbourg. C’était “onze Belgische sprake” ou ‘la langue belge’, comme on le retrouve dans les textes anciens. ”. Cette donnée éclaire l’enthousiasme pour l’indépendance belge, dans laquelle pouvait émerger un « mouvement flamand ». Il s’agissait là clairement d’un mouvement patriotique belge: « des  revues étaient éditées, des congrès organisés. Il régnait une ambiance propice à la Renaissance d’une littérature nationale unique, dans les deux langues nationales, se démarquant de la domination littéraire de la France. »

Le mouvement eut le soutien des milieux conservateurs et cléricaux. Les libéraux en revanche trouvaient illogique de soutenir le mouvement flamand. Wils explique à ce sujet : « ils trouvaient que le mouvement flamand maintenaient les gens dans un esprit arriéré et servile. Alors qu’eux soutenaient le progrès intellectuel et politique ». C’est pourquoi les libéraux ont opté pour une langue culturellement importante : le français en Belgique, le suédois en Finlande, l’allemand en Slovénie, etc.

Ce n’est qu’au cours de la première guerre mondiale que survint une rupture entre le patriotisme belge et le flamingantisme, par le fait de la Flamenpolitik allemande qui suscita de l’activisme (la collaboration d’une petite fraction du mouvement flamand).

L’occupant allemand, selon Wils, « vit dans le mouvement flamand un outil pour disloquer la Belgique et installer son pouvoir. Avant même que le pays « flamand » fût occupé, le Chancelier allemand commanda depuis Berlin au Gouverneur général à Bruxelles la mission de soutenir de la façon la plus visible que possible le mouvement flamand ». L’occupant allemand, raconte l’historien, fréquenta assidûment les flamingants. « Ils promettait de néerlandiser l’Université de Gand, et bien d’autres choses. Ce que la Belgique ne vous a pas donné, nous vous le donnerons ». La plupart des membres du mouvement flamand ne suivirent pas l’occupant, mais il y en eut une partie.  C’est là le début du nationalisme « flamand ». Avant la première guerre mondiale, il y avait bien des sentiments anti-belges flamingants individuels, mais il n’y avait aucun véritable courant anti-belge qui aurait eu sa propre revue ou son magazine mensuel. Après 1918 si.   Selon Wils, le fait que les exigences flamingantes ne furent pas (immédiatement) rencontrées y a contribué. « Les socialistes étaient prêts à défendre la Belgique pendant la guerre, à condition qu’après la guerre le droit de vote universel et individuel soit introduit. Et cela se réalisa. Les catholiques étaient prêts à défendre la Belgique à condition que le gouvernement subventionne davantage leurs écoles après la guerre. Ils obtinrent gain de cause», dit-il.

Toutefois, le Roi Albert était, selon Wils, un grand adversaire du mouvement flamand qu’il contemplait au travers d’une vision libérale. Il s’agissait à ses yeux d’un mouvement qui divisait le pays. Les conséquences furent importantes: « Le nationalisme flamand envahit le clergé proche du peuple et une haine radicale envers la Belgique se développa. Cette haine était vive surtout chez les anciens activistes qui avaient perdu leur emploi ou qui s’étaient retrouvés en prison. Le refus d’accéder aux revendications flamandes (lisez flamingantes) persiste jusqu’à aujourd’hui. »

Après les deux guerres mondiales, les collaborateurs flamingants furent considérés comme des traîtres au pays et furent rejetés par la majorité de la population. Pour se justifier, ils devaient donc détruire la Belgique: « S’ils y parviennent, ils deviennent les libérateurs de la patrie « flamande ». Au lieu de traîtres à la patrie belge. Voilà pourquoi le conflit entre la Flandre et la Belgique est entretenu jusqu’à aujourd’hui ». Ce conflit démesuré entre la « Flandre » et la Belgique est soutenu non seulement par les partis nationalistes, mais aussi par des journalistes.

Wils constate que ces journalistes entraînent le peuple vers le déraisonnable. « C’est la tâche de l’historien et du journaliste de se détacher du temps (unzeitgemäss pour citer Nietzsche). Il faut dénoncer les mythes qui sont constamment diffusés et répétés. Sinon, tout le monde s’en convainc. (…) La presse est trop peu critique. Les journalistes gagnent leur vie en interviewant les gens. Vous opposez les déclarations les unes aux autres; ainsi, on sème le doute chez les gens sur les choses les plus évidentes. » Lorsque le journaliste lui demande pourquoi il n’y a pas d’antagonisme chez lui entre sa culture flamingante et son patriotisme belge, il répond nettement: « Je pense que votre question est bizarre en soi. Pourquoi en tant que Flamand convaincu on ne peut être que contre la Belgique ? Demandez-vous aussi aux féministes pourquoi elles ne sont pas contre la Belgique alors que les femmes dans ce pays sont opprimées depuis une éternité? »

Wils ne prend pas de pincettes: « Le nationalisme flamand est un produit de la collaboration des deux guerres mondiales. Qui ne veut pas le voir, est simplement aveugle».  Le flamingantisme anti-belge ne pourra jamais se détacher de ce passé. Ou comme le dit l’historien: « vous pouvez retirer une veste, mais pas votre passé ».

Combien de temps les Belges devront-ils encore vivre avec l’héritage du passé sulfureux de cette secte nationaliste et intolérante …?

 

HET VLAAMS-NATIONALISME IS EN BLIJFT EEN PRODUCT VAN DE COLLABORATIE

Op 8 december 2012 stond er in De Standaard (pp. 44-46) een zeer lezenswaardig interview met de eminente historicus Lode Wils. Wij geven hieronder een bondige bespreking, met duiding.

Lode Wils heeft steeds beklemtoond dat België ouder is dan het Koninkrijk België, dat in 1830 gesticht werd. Al lang vóór 1830 werd het Nederlands (eigenlijk: de Nederlandse streektalen) als een Belgische taal beschouwd. Wils zegt hierover: “Onze volkstaal werd al vanaf de zeventiende eeuw beschouwd als de nationale taal van België, van de Habsburgse Nederlanden. Het was ‘onze Belgische sprake’, of ‘la langue belge’, zoals we dat in oude teksten terugvinden.‘”. Dat gegeven verklaart ook het enthousiasme n.a.v. de Belgische onafhankelijkheid, waarin de « Vlaamse » beweging kon ontstaan. Het ging hier duidelijk om een Belgisch-patriottische beweging: “er [ontstonden] tijdschriften en er werden congressen georganiseerd. Er heerste een gunstige sfeer voor de opleving van één nationale literatuur, in beide landstalen, zich afzettend tegen de literaire dominantie van Frankrijk”.

De beweging vond steun bij conservatieven en klerikalen. De liberalen vonden het daarentegen niet zinvol om de « Vlaamse » beweging te steunen. Wils legt uit waarom: “Ze vonden dat de Vlaamse Beweging de mensen bekrompen en achterlijk hield. Terwijl het hén te doen was om intellectuele en politieke vooruitgang”. En vandaar kozen ze voor een grote cultuurtaal: het Frans in België, het Zweeds in Finland, het Duits in Slovenië enz.

Tot een breuk tussen het Belgisch patriottisme en het flamingantisme kwam het pas tijdens Wereldoorlog I, n.a.v. de Duitse Flamenpolitik, die het activisme (de collaboratie van een kleine vleugel van de « Vlaamse » beweging) uitlokte. De Duitse bezetter, zo Wils, “zag in de Vlaamse beweging een manier om België te ontwrichten en zijn macht te vestigen. Nog voor het “Vlaamse” land bezet was, gaf de Duitse kanselier vanuit Berlijn aan de gouverneur-generaal in Brussel de opdracht om de Vlaamse Beweging op een zo zichtbaar mogelijke wijze te ondersteunen”. De Duitse bezetter, zo vertelt de historicus, begon de flaminganten te lijmen. “Ze beloofde dat ze de universiteit van Gent zouden vernederlandsen, ze beloofde nog tal van andere dingen. ‘Wat je van België niet gekregen hebt, krijg je nu van ons.”. Het grootste deel van de Vlaamse beweging ging er niet op in, een deel wel. Dat was het begin van het Vlaams-nationalisme. Vóór Wereldoorlog I bestonden er anti-Belgische gevoelens bij individuele flaminganten, maar er bestond geen anti-Belgische stroming, met een eigen tijdschrift of maandblad. Na 1918 wel. Volgens Wils droeg het niet (onmiddellijk) inwilligen van de flamingantische eisen daartoe bij. “De socialisten waren tijdens de oorlog bereid geweest om België te verdedigen, op voorwaarde dat er na de oorlog wel algemeen enkelvoudig stemrecht werd ingevoerd. En dat kwam er ook. En de katholieken waren bereid geweest om België te verdedigen, op voorwaarde dat hun scholen na de oorlog mee betaald zouden worden door de overheid. Dat kregen ze voor mekaar”, zo vertelt hij.

Maar de flaminganten werden volgens Wils door Koning Albert I afgewezen. De koning was volgens hem immers een grote tegenstander van de « Vlaamse » Beweging, die hij door een liberale bril bekeek. Het was in zijn ogen een beweging die het land verdeelde. De gevolgen waren verstrekkend: “het Vlaams-nationalisme brak door in het klerikale volksdeel én er ontstond een radicale haat tegenover België. De haat zat vooral bij de gewezen activisten die hun job waren kwijtgeraakt, of die in de gevangenis waren beland. De weigering om in te gaan op de “Vlaamse” [lees: flamingantische] eisen werkt tot op vandaag door.”

De flamingantische collaborateurs waren na de twee wereldoorlogen landverraders, die uitgespuwd werden door de meerderheid van de bevolking. Om zichzelf te rechtvaardigen, moesten ze België dus wel vernietigen: “‘Als dat lukt, zijn ze de bevrijders van het vaderland “Vlaanderen”. In plaats van de verraders van het vaderland België. Daarom wordt de tegenstelling tussen Vlaanderen en België tot vandaag onderhouden.” Die opgeklopte tegenstelling “Vlaanderen” versus België wordt niet alleen door nationalistische partijen onderhouden, maar ook door journalisten.

Journalisten lepelen de mensen onzin in, stelt Wils. “Terwijl het de taak is van een historicus, en van een journalist, om unzeitgemäss [“niet-tijdsgebonden”, B.U.B.] te zijn – om Nietzsche te citeren. Je moet ingaan tegen de mythes die voortdurend worden verspreid en herhaald. Anders raakt iedereen ervan overtuigd.”.[…] De pers is te weinig kritisch voor om het even wat. Journalisten verdienen hun kost door mensen te interviewen. Jullie zetten om het even welke uitspraak tegenover om het even welke andere uitspraak. Op die manier trekken jullie de meest evidente dingen in twijfel.”. Wanneer de journalist hem vraagt waarom er bij hem nooit een tegenstelling was tussen zijn cultuurflamingantisme en Belgisch-patriottisme, antwoordt hij scherp: “‘Ik vind uw vraag op zich al bizar. Waarom zou je als overtuigde Vlaming alleen maar tegen België kunnen zijn? Vraagt u ook feministen waarom ze niet tegen België zijn terwijl vrouwen in dit land toch al een eeuwigheid onderdrukt worden?”.

Wils windt er geen doekjes: “het Vlaams-nationalisme is een product van de collaboratie in de twee wereldoorlogen. Wie dat niet wil zien, is gewoonweg blind.”. Het anti-Belgische flamingantisme kan zich ook nooit losmaken van dat verleden. Of zoals de historicus het stelt: “Je kan een jas uittrekken, maar je kan je verleden niet uittrekken”.

Hoelang zullen de Belgen nog met de erfenis van dat aangebrande verleden van een intolerante en taalnationalistische sekte moeten leven…?