MAGNETTE A PERDU LES PEDALES – MAGNETTE IS HET NOORDEN KWIJT

 

MAGNETTE A PERDU LES PEDALES

Dans  quelle mesure les partis de  gauche  peuvent-ils  souscrire aux  thèses nationalistes  sans perdre leurs âmes ?“. La question est posée dans une brochure récente de fin avril 2011  (80 pages) écrite par Paul Magnette (PS). Magnette se pose de sérieuses questions sur le nationalisme. Le nationalisme flamand est «le patriotisme des riches», suivant le socialiste.

Il semble cependant  prêt à d’importantes  concessions : 1) la N-VA, pourtant un parti nationaliste extrémiste, doit participer au pouvoir 2) pour Magnette,  le PS, en 2007, devrait accepter les  exigences  nationalistes et 3)  il faut une réforme de l’État maintenant, évidemment sur une base nationaliste. Des contradictions flagrantes pour  un antinationaliste  de conviction dont les écrits peuvent apparemment être publiés sans être critiqués.

Détail piquant : Magnette est  un politologue de formation, en Belgique comme  on sait,  cela n‘offre  aucune garantie sur la qualité des recherches.  La N-VA, elle,  n’a pas été  heureuse avec la sortie du livre qui a été considéré  comme  «Une provocation »,  ou encore «  une énième manœuvre pour nous enfumer» (DS, le 28 avril 2011). Comme chacun le sait, suivant l’idéologie  de la N-VA, tous ceux qui ne prêtent pas  un serment inconditionnel d’allégeance au  Véritable Flamand Bart De Wever  sont des ennemis publics. Cette attitude est également vraie pour  les « socialistes » qui,  par peur, par intérêt personnel ou par stupidité, sont prêts à ramper dans la poussière et liquider leur pays pour un parti  qui ne représente que 17,40 % de l’électorat. Magnette est un exemple classique de cette attitude pitoyable

Il voit le nationalisme comme “un mélange de fantasmes  qui doivent  être démasqués, et d’exigences rationnelles qui doivent être entendues et satisfaites“.  Il ne faut pas, selon Magnette, « régionaliser pour  régionaliser».  Peut-être  que la scission du contrôle des films, du code de la route, du bien-être des animaux, du fonds des calamités, des pompiers, de la protection civile, de la coopération au développement, des allocations familiales et de la justice  sont des « exigences rationnelles » des nationalistes. Le PS est déjà prêt depuis des mois à scinder ces compétences. Était-il donc rationnel de scinder jadis l’environnement et l’agriculture (n.b. une compétence européenne) ?  Ces domaines s’arrêtent-ils à la frontière linguistique ?  Ou sommes-nous témoins d’un mea culpa du PS pour les 40 ans de marchandage communautaire futile ? Sans oublier de mentionner que ce parti  porte une écrasante responsabilité pour  les cinq « réformes de l’Etat »  qui ont transformé  la Belgique  en un labyrinthe  coûteux  et inefficace, où le racisme linguistique est considéré comme une  « idéologie étatique ».

La préface de son livret était sorti de la plume de Johan Vande Lanotte, auteur d’une autre  note notoire et anti-belge du 5 janvier 2011.

Vande Lanotte soutient (c’est assez surprenant) que le PS a été un parti nationaliste dans les années 1980 prêt à scinder a peu près toutes les compétences. Son régionalisme, suivant Vande Lanotte, était une «variante gauchiste du nationalisme ». Nous ne le contredirons pas.  Le PS est toujours  un parti nationaliste.  Vande Lanottte a souligné la différence entre la Voksunie et  la N-VA. La première  faisait campagne pour un “fédéralisme approfondi“, la seconde pour le séparatisme. La continuité entre les deux, échappe complètement au socialiste néerlandophone. Sans le réaliser  Vande Lanotte  concède également  que le SP.A est  nationaliste. Pour l’ancien médiateur royal la soi-disant “Flandre” est une “nation”, avec son propre « peuple » qui  constitue une “communauté” distincte dotée d’une propre “nature” (!). Cette communauté doit également être renforcée.

Et puis suit la complainte  bien connue et simpliste sur les Francophones qui  s’établisseraient dans les municipalités flamandes et y demanderaient aux « autres de s’adapter. « Cela n’est pas acceptable». Le Vlaams Belang  ne pourrait pas le dire mieux. En outre, « les Wallons » du Borinage refuseraient d’aller travailler en Flandre occidentale. Ils sont des profiteurs. Ce n’est pas ce qu’il affirme mais cela revient pratiquement au même. Vande Lanotte  met en évidence les réalisations des « socialistes flamands », entre autres, la mise en place de la lettre circulaire Peeters discriminatoire à propos du régime linguistique des communes de la périphérie. Il veut  se montrer “un bon Flamand “.

En revanche, Vande Lanotte ne dit pas aimer le nationalisme flamand. Parce que ce mouvement est, selon lui, conservateur et revanchard.  En outre, il conduit à une polarisation extrême. Le socialiste met en garde à cet effet: “nous les  Flamands, eux  les Francophones. Cela mène  à  nous les flamands, et eux les  Marocains, les Turcs, les  non européens. […] Nous sommes les  bons, et eux  les mauvais Flamands. Cela nous  effraie. L’état CVP  est terminé,  est-ce maintenant le tour à l’Etat N-VA ? “.

Plus fort encore, selon Vande Lanotte, le nationalisme est une opposition à un autre groupe: « pour le Vlaams Belang,  c’étaient les  étrangers, pour la N-VA  ce sont les Wallons».  Et pourtant, avec  le même  cadre de référence que celui du  Vlaams Belang,  la N-VA ne serait pas un parti raciste, selon Vande Lanotte ! Le racisme, voilé ou non sous le couvert du nationalisme, dirigé contre ses propres compatriotes est apparemment tolérable.  Il est clair que Vande Lanotte  a  une mauvaise conscience. Il sait que son parti s’abreuve d’une bière nationaliste, mais il  utilise  des artifices afin de montrer que ce n’est pas le cas.

Dans tous les pays du monde, les socialistes œuvrent pour  l’unité entre les travailleurs. En Belgique, ils contribuent à l’histoire nationaliste. Ils ne peuvent  combattre le  nationalisme linguistique à cause de leur propre nationalisme dont leurs structures sont l’émanation. C’est une preuve supplémentaire de ce que nous savions déjà: ce ne sont pas les partis traditionnels, linguistiquement divisés et confédéralisés, qui sont en mesure de donner à la  Belgique le futur qu’elle mérite, bien au contraire.

 

Enfin, nous tenons à répondre à la question de Magnette : un parti – tel que le  PS –   qui dans son nom  est universaliste, mais  dans la réalité souscrit de près ou de loin à un idéal  nationaliste a déjà perdu son âme. Et bientôt aussi son électorat…


MAGNETTE IS HET NOORDEN KWIJT

Tot op welke hoogte kunnen linkse partijen een erkenning van het nationalistische gedachtegoed onderschrijven zonder daar hun ziel bij te verliezen?“. De vraag komt uit een recent boekje (80 blzn.) van Paul Magnette (PS), dat eind april voorgesteld werd. Magnette stelt zich ernstige vragen bij het nationalisme. Het Vlaams-nationalisme is “het patriottisme van de rijken”, aldus de socialist.

Nochtans blijkt hij tot vergaande toegevingen bereid: 1) de N-VA – toch een extreem-nationalistische partij – moet mee aan de macht moet komen. 2) voor Magnette had de PS in 2007 de nationalistische eisen moeten inwilligen en 3) moet er nu een grote staatshervorming komen (uiteraard op nationalistische leest geschoeid). Flagrante contradicties voor wie als een anti-nationalist door het leven wil gaan, maar dat soort schrijfsels mogen blijkbaar kritiekloos geuit worden.

Pittig detail: Magnette is van opleiding politicoloog, in België zoals geweten geen garantie op kwaliteitsvol onderzoek.  Bij de N-VA top was men niet opgezet met de uitgave van het boek. “Een provocatie”, zo heette het, “een zoveelste manoeuvre om ons uit te roken” (DS, 28 april 2011). Zoals geweten is in de N-VA-ideologie iedereen die geen onvoorwaardelijke eed van trouw zweert aan de Ware Vlaming Bart De Wever een volksvijand. Die stelling geldt ook voor “socialisten” die uit angst, eigenbelang of domheid bereid zijn om door het stof te kruipen  en hun land te verkwanselen voor een partij die 17,40% van het electoraat verdedigt. Magnette is daar een schoolvoorbeeld van die zieligheid.

Hij ziet het nationalisme als “een mengeling van fantasmen die ontmaskerd moeten worden, en rationele eisen waaraan gehoor moet gegeven worden“.  Er mag voorts ook niet geregionaliseerd worden “om te regionaliseren”. Mooi. Allicht behoren de filmkeuring, de wegcode, het dierenwelzijn, de wegcode, het rampenfonds, de brandweer, de civiele bescherming, ontwikkelingssamenwerking, de kinderbijslagen en justitie tot “rationele eisen” van nationalisten. De PS is al maanden bereid om die bevoegdheden te splitsen. Was het dan ook rationeel om vroeger milieu en landbouw (n.b. een Europese bevoegdheid) te splitsen? Stoppen die aan taalgrenzen? Of is dit  alles soms een mea culpa van de PS voor 40 jaar zinloze communautaire koehandel? Niet te vergeten dat deze partij een verpletterende verantwoordelijkheid draagt voor vijf “staatshervormingen” die van België een duur en inefficiënt doolhof hebben gemaakt, waar taalracisme de “staats”ideologie is.

Het voorwoord in zijn boekje is van de hand Johan Vande Lanotte, auteur van een andere beruchte en anti-Belgische nota van 5 januari 2011.

Vande Lanotte betoogt (verrassend genoeg) dat de PS een nationalistische partij was in de jaren 1980, en wel eentje die zo ongeveer alle bevoegdheden wilde splitsen. Haar regionalisme, zo Vande Lanotte, was een “links geïnspireerde variant van het nationalisme”. We zullen hem niet tegenspreken. De PS is trouwens nog stééds een nationalistische partij. Vande Lanottte beklemtoont voorts het verschil zou tussen de Volksunie en de N-VA. De eerste ijverde voor een “doorgedreven federalisme”, de tweede voor separatisme. De continuïteit tussen beiden, ontgaat de sp.a’er blijkbaar volkomen. Zonder het te beseffen geeft Vande Lanotte toe dat ook zijn sp.a nationalistisch is. Voor de voormalige koninklijke bemiddelaar is  het zogenaamde “Vlaanderen” een “natie”, met een eigen “volk” dat een aparte “gemeenschap” vormt met een eigen “aard” (!). Die gemeenschap moet bovendien versterkt worden.

En dan volgt de gekende en ongenuanceerde klaagzang over de manier waarop Franstalige inwoners zich in Vlaamse gemeenten opstellen als ze er gaan wonen. “De anderen moeten zich maar aanpassen. Dat is niet aanvaardbaar”. Het Vlaams Belang zou het niet beter kunnen zeggen. Voorts weigeren “de Walen” uit de Borinage om in West-Vlaanderen te komen werken. Het zijn dus profiteurs. Zo staat het er net niet, maar daar komt het op neer. Vande Lanotte pronkt ook met de verwezenlijkingen van de “Vlaamse socialisten”, zo onder andere het tot stand komen van de discriminerende omzendbrief-Peeters in de randgemeenten. Hij wil een goede “Vlaming” zijn.

Anderzijds heeft Vande Lanotte het zowaar niet begrepen op het Vlaams-nationalisme. Want die beweging is conservatief, revanchistisch. Bovendien zet ze aan tot extreme polarisering. De socialist waarschuwt daarvoor: “Wij Vlamingen, zij Franstaligen. Dat wordt ontdubbeld in wij Vlamingen, zij Marokkanen, Turken, niet-Europeanen. […] Wij goede, zij slechte Vlamingen. Dat beangstigt ons. De CVP-staat is voorbij, komt de NVA-staat er aan?”. Sterker nog, nationalisme zet zich steeds af tegen een andere groep, zo vervolgt hij:Bij het Vlaams Belang waren het de vreemdelingen, bij de N-VA de Walen”. En toch, ondanks dezelfde grondhouding als die van het Vlaams Belang, zou volgens Vande Lanotte de N-VA geen racistische partij zijn ! Racisme, al dan niet versluierd onder het mom van het nationalisme, gericht tegen eigen landgenoten is blijkbaar tolereerbaar. Het is duidelijk dat Vande Lanotte met een slecht geweten zit. Hij wéét dat zijn partij zich laaft aan een nationalistisch brouwsel, maar zoekt naar gekunstelde uitwegen om toch aan te tonen dat dat niét zo is.

In alle landen ijveren socialisten voor eenheid, zeker tussen arbeiders. In België stappen ze mee in het nationalistisch verhaal. Ze kunnen het taalnationalisme, o.w.v. hun eigen taalregionalistische structuren en denkpatronen, niet bestrijden. Het is een zoveelste bewijs van wat we al wisten: dat het niet de traditionele, taalgesplitste en geconfederaliseerde partijen zullen zijn die aan België de toekomst zullen geven die het verdient, wel integendeel. Tot slot willen we graag nog de vraag van Magnette beantwoorden: een in naam universalistische partij die ook maar een beetje het nationalistische gedachtegoed onderschrijft – zoals zijn PS – heeft haar ziel al verloren. En binnenkort haar kiezers.